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14/01/2007

Social

Dépendance : Un enjeu de société moderne

Alors que la science médicale recule sans cesse les limites de la durée de vie, la société peine à inventer l'encadrement du grand âge et son accompagnement social. Dans ce contexte, la couverture du risque dépendance par le patrimoine personnel ou par une assurance individuelle devient inévitable.

En faisant des prouesses pour fabriquer des centenaires et nous empêcher de vieillir, la médecine nous ouvre les portes du grand âge et, avec lui, de nouveaux besoins de santé et de services. Se prémunir contre la dépendance devient aussi important que de préparer sa retraite. Or, actuellement, les différentes mesures en direction des personnes dépendantes et de leurs proches aidants familiaux ne font pas une politique cohérente de prise en charge de la dépendance, laissant à chacun le soin de combler les manques.

PLAN DE SOLIDARITÉ GRAND AGE

Financé à 50 % par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, il prévoit :

- la création annuelle de 2500 places d'accueil de jour et 1 100 places d'hébergement temporaire, pendant 5 ans ;

- la mise en place d'un dispositif d'intervention temporaire à domicile de professionnels. Leur liste serait disponible auprès des CLICS (comités de liaison, d'information et de coordination gérontologique) ;

- La formation des aidants familiaux aux gestes indispensables et de premiers secours.

DÉPENDANCE EXPONENTIELLE

Selon les estimations de l'INSEE, le nombre de personnes dépendantes passera de 990 000 à 1,2 million en 2020 et les maladies neuro-dégénératives de type Alzheimer représenteront plus de 100 000 nouveaux cas par an.

Coûts en augmentation. L'accompagnement médical et social de la dépendance coûte aujourd'hui, selon le degré de perte d'autonomie et le lieu de vie (à domicile ou en maison de retraite), entre 1 500 et 3 500 € par mois. Ces coûts sont appelés à augmenter sous l'effet de la modernisation des structures d'accueil et des exigences en matière de qualité des prestations, notamment pour les aides à domicile.

AIDE DÉCENTRALISÉE

La mise en place, en 2002, de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) est une avancée. Pour autant, elle ne répond pas de façon globale au problème de la dépendance. La création d'un cinquième risque de sécurité sociale aurait permis une prise en charge unique et une vraie compensation de la perte d'autonomie. Ce choix politique n'a pas été retenu pour des raisons économiques. La solidarité est devenue une charge financière dévorante pour les finances publiques.

Pivot départemental. Du coup, l'APA est traitée comme une prestation d'aide sociale, dévolue aux départements. Mais ceux-ci doivent partager nombre de compétences avec d'autres acteurs : la branche maladie de la sécurité sociale pour les soins en maison de retraite, la branche vieillesse pour l'aide ménagère, l'État par l'intermédiaire d'avantages fiscaux.

Or, les départements sont gérés librement : ils n'ont pas tous la même organisation administrative, les mêmes moyens humains à consacrer au secteur « personnes âgées », la même politique... Avec, pour conséquence, des disparités sensibles dans les aides, notamment sur le montant de l'APA, et qui rendent la gestion de la dépendance inégalitaire. Là où les communes se sont regroupées en syndicats intercommunaux pour assurer les services de proximité, le département peut trouver un cadre pour mettre en place une politique efficace du grand âge.

Reste à charge. L'aide ne couvre pas les coûts élevés du maintien à domicile et la retraite se révèle souvent insuffisante pour boucler le financement du surcoût que représente la perte d'autonomie (1 455 € par mois pour un homme et 822 € pour une femme selon l'Insee). Le même constat peut être fait en hébergement en maison de retraite. La famille se trouve alors, la plupart du temps, mise à contribution.

LA FAMILLE AU SECOURS

Conscients que la collectivité nationale ne pourra assumer seule la charge de la dépendance, les pouvoirs publics multiplient les gestes politiques en direction des aidants familiaux avec notamment le « plan solidarité grand âge » présenté en juin dernier. Il s'agit d'aider celles et ceux qui ont la charge d'un parent dépendant.

Congé de soutien familial. Mesure phare de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007, il permet aux salariés, ayant au moins deux ans d'ancienneté dans l'entreprise, de suspendre leur contrat de travail pendant 3 mois (renouvelables jusqu'à un an maximum) pour s'occuper d'un membre de leur famille ou de leur concubin ou partenaire de PACS présentant un handicap ou une perte d'autonomie d'une exceptionnelle gravité.

Le congé n'est pas rémunéré et l'intéressé ne peut exercer une autre activité professionnelle sauf à être employé par la personne dépendante. En revanche, la période d'arrêt de travail peut valider des trimestres pour le calcul de la retraite mais seulement si l'intéressé satisfait à une condition de ressources.

FAUT-IL S'ASSURER CONTRE LA DÉPENDANCE ?

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Tout le monde ne souhaite pas peser sur ses proches et chacun peut vouloir choisir son lieu de vie. Plusieurs options sont alors à étudier en fonction de son niveau de revenu, sa capacité d'épargne qui en résulte, ses placements, et son patrimoine immobilier.

Contrat d'assurance dépendance : il garantit le versement d'une rente viagère ou d'un capital en cas de perte d'autonomie ainsi que des services complémentaires.

Contrat d'assurance-vie : il permet de se constituer un capital suffisamment important pour y piocher en cas de besoin de financement.

Certains contrats combinent dépendance et assurance-vie.

Prêt viager hypothécaire : il permet d'obtenir des financements gagés sur son logement.

Au final, on l'a bien compris, c'est sur son patrimoine qu'il faudra compter.

Publié le 28 Février 2007

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