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Épargne salariale : ne perdez pas l'abondement !

Le PEE et le PERCO sont le plus souvent utilisés dans le cadre d'opérations d'actionnariat salarié, pour gérer la participation pendant son blocage ou pour éviter la fiscalisation de l'intéressement. Ils méritent pourtant mieux.

Plus d'un salarié sur deux bénéficie d'un dispositif d'épargne salariale : plan d'épargne entreprise (PEE), voire plan d'épargne retraite collectif (PERCO). Malgré ses avantages fiscaux et la présence parfois d'un abondement de l'employeur, l'épargne salariale peine à recueillir des versements volontaires : plus de la moitié des sommes versées provient de la participation, le solde étant constitué pour l'essentiel par l'intéressement. Les salariés peuvent désormais percevoir la participation immédiatement, la question de l'utilisation de l'épargne salariale pour placer son épargne patrimoniale se pose donc avec d'autant plus d'acuité.

Gros avantages économiques et fiscaux

Le PEE et le PERCO peuvent être alimentés notamment par l'affectation de la participation, de l'intéressement, par des actions gratuites attribuées aux salariés (sous conditions) mais aussi par des versements volontaires du salarié, dans la limite du quart de sa rémunération annuelle (plafond global hors participation et abondement).

3 pour 1. L'effort du salarié peut également être complété par une contribution de l'employeur appelée « abondement ». Celui-ci peut atteindre le triple des versements du bénéficiaire, dans la limite d'un plafond de 2 744 € par an pour un PEE et 5 489 € pour le PERCO. Un bel avantage économique.

Double avantage fiscal. Lorsque le salarié décide de bloquer son intéressement pendant 5 ans, il bénéficie d'une exonération totale d'impôt sur le revenu. Il en sera désormais de même si le salarié décide de bloquer sa participation. Mais ce n'est pas tout. Les produits des sommes placées sur le PEE ou le PERCO sont exonérés d'impôt sur le revenu dès lors qu'ils sont réinvestis dans le plan. Lors d'un retrait, ils supportent néanmoins les prélèvements sociaux en fonction de la période où ils ont été acquis (12,1 % depuis le 1er janvier 2009). Enfin, en cas de sortie d'un PERCO en rente viagère, cette dernière n'est imposable à l'IR que sur la partie correspondant aux intérêts produits postérieurement à la conversion en rente et l'imposition n'a lieu que sur une fraction de la rente déterminée par l'âge au moment de l'entrée en jouissance de la rente (30 % à 65 ans).

Une liquidité meilleure qu'il n'y paraît. Les sommes versées sur un PEE sont, en principe, bloquées pendant 5 ans et celles versées sur un PERCO sont indisponibles jusqu'à la retraite. De nombreux cas de déblocage anticipé viennent cependant assouplir ce principe. Pour le PEE : mariage ou conclusion d'un Pacs ; naissance ou adoption d'un enfant à partir du 3e ; décès du bénéficiaire ou de son conjoint ; rupture du contrat de travail, surendettement, invalidité de 2e et 3e catégorie du bénéficiaire, de son conjoint ou de ses enfants ; création ou reprise d'entreprise ; acquisition, construction ou agrandissement de la résidence principale notamment. Pour le PERCO : décès, invalidité, surendettement, acquisition de la résidence principale dans les mêmes conditions que pour le PEE ; expiration des droits à l'assurance chômage de l'intéressé. L'épargne salariale permet ainsi de se constituer une épargne projet ou une épargne retraite dans des conditions fiscales très attractives tout en conservant la liquidité des fonds pour la plupart des événements importants de la vie.

Gestion financière : le point noir

Les sommes versées dans l'épargne salariale peuvent être placées en titres émis par l'entreprise, en Sicav ou en FCPE. L'univers de placement proposé dépend du plan. Le PEE offre souvent un choix restreint entre quelques fonds profilés correspondant à différents niveaux de risque, un fonds monétaire, un fonds obligataire et parfois un fonds actions. Inutile d'y chercher les fonds des gérants réputés, la multigestion n'est pas encore très répandue dans le monde de l'épargne salariale.

Par ailleurs, les performances des fonds déçoivent souvent les salariés. Soit qu'elles ne sont objectivement pas bonnes, soit que le « contrat » avec le salarié n'a pas été clairement établi - faute d'informations claires et de conseils lors de l'investissement -, le salarié ayant, par exemple, du mal à comprendre a posteriori qu'un fonds qualifié de « prudent » perde de la valeur lorsque les taux d'intérêt augmentent.

Enfin, les frais de gestion peuvent parfois être lourds lorsque l'on tient compte des frais indirects. S'ils étaient proportionnés au travail que doit effectuer le gérant et à la contrepartie d'une gestion de qualité, les salariés n'auraient pas à s'en plaindre, mais c'est loin d'être le cas le plus répandu. Comment se résoudre à voir un fonds monétaire pur prélever 1,15 % de frais de gestion annuels sans compter les commissions de souscription indirectes ?

Abondement : un critère décisif

Pour autant, il serait hâtif d'en déduire que l'épargne salariale n'est utile qu'à la défiscalisation de l'intéressement et de la participation.

Prenons ainsi le cas d'un salarié qui bénéficie d'un PERCO avec un abondement de 100 % de son employeur. Il a tout intérêt sur le plan financier à y verser son effort d'épargne en vue de la retraite plutôt que d'utiliser une enveloppe comme le PERP ou l'assurance-vie, même s'il devait produire une rémunération inférieure de 2 % par an du fait d'une gestion moins performante (voir graphique).

Cette observation peut paraître triviale et pourtant de nombreux salariés ne profitent pas pleinement de l'abondement de leur employeur alors qu'ils épargnent à titre privé dans d'autres enveloppes. Si l'utilisation de l'épargne salariale ne va pas de soi tant que des efforts suffisants ne seront pas faits sur la gestion financière, il serait cependant dommage de ne pas profiter pleinement de l'abondement de l'employeur et des avantages fiscaux du PEE et du PERCO.

1 Source : argus des FCPE 2007 - Debory

Publié le 31 Mars 2009

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