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Gestion du patrimoine : révisons nos bases !

Protection contre l'inflation, maîtrise du risque, calendrier d'investissement... quelques enseignements de la gestion de portefeuille.

À l'heure où les incertitudes augmentent sur les marchés financiers et où l'inflation pourrait refaire son apparition, il est indispensable de ne pas perdre de vue les fondamentaux de la gestion de portefeuille : nécessité de se protéger contre l'inflation, de diversifier ses actifs et de privilégier pour le long terme la stratégie plutôt que la tactique.

Pouvoir d'achat : pour le patrimoine aussi !

Lorsque l'on gère un patrimoine à long terme, la rentabilité nominale n'a que peu d'importance. Seule la rentabilité nette d'inflation dite « réelle », c'est-à-dire le gain de pouvoir d'achat, compte. Souvenez-vous des périodes où les taux d'intérêt dépassaient les 10 %. Certains en sont nostalgiques. À tort puisque l'inflation galopait alors nettement au-dessus, leur faisant perdre du pouvoir d'achat. Seuls les emprunteurs s'enrichissaient...

Pour se protéger contre ce fléau difficile à prévoir à long terme, tous les actifs ne se valent pas. Ainsi, sur une durée de 30 ans, obligations et titres monétaires n'ont permis de maintenir le pouvoir d'achat que dans moins de 50 % des cas tandis que les actions l'ont réussi dans près de 90 % (voir notre graphique). C'est la raison pour laquelle les fonds de pension américains détiennent beaucoup d'actions et que les pouvoirs publics français encouragent le développement d'une épargne en actions pour la retraite. L'immobilier offre également une assez bonne protection contre le risque inflationniste. Il est enfin possible d'utiliser des obligations indexées sur l'inflation. Émises par l'État, les OATi permettent ainsi de disposer à la fois d'un revenu et d'un capital au terme indexés sur l'inflation. En contrepartie, il faudra accepter une rentabilité immédiate plus faible.

Probabilité d&quote;une rentabilité réelle positive en France

La diversification pour maîtriser le risque

Un bon gestionnaire ne s'intéressera donc qu'à la rentabilité réelle des actifs à sa disposition. Mais les actifs maximisant le pouvoir d'achat à long terme étant également ceux qui sont les plus risqués à court terme, le choix ne paraît pas simple.

Un plus un ne fait pas deux ! Ajouter un actif risqué dans un portefeuille permet en réalité d'abaisser son niveau de risque pour une même rentabilité moyenne ou encore d'obtenir une performance supérieure pour un même niveau de risque (voir notre encadré). Ce mystère apparent tient au fait que deux actifs ne sont jamais parfaitement corrélés entre eux. Il y a toujours des compensations partielles des variations de la performance de ces actifs autour de leurs valeurs moyennes respectives. C'est ce que l'on appelle l'effet de diversification. Celui-ci est quasi universel. Il vaut en premier lieu entre grandes classes d'actifs (monétaires, obligataires, actions, immobiliers), mais également entre zones géographiques ou entre secteurs d'activité. Enfin, c'est également lui qui justifie de détenir une quinzaine de valeurs dans un portefeuille d'actions et de répartir ses fonds entre plusieurs gestionnaires.

Répartition optimale. L'effet de diversification n'est qu'une mathématisation d'un principe de bon sens : ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier... Mais la modélisation permet d'aller plus loin en calculant, pour un niveau de risque donné - qui dépend à la fois des projets, des objectifs et de la situation patrimoniale d'un individu mais aussi de sa tolérance au risque - les proportions des différents actifs qu'il faut détenir pour maximiser la performance attendue.

Le pouvoir de diversification de l'immobilier. Lorsque l'on calcule de tels portefeuilles « optimaux », un résultat peut surprendre : la forte présence de l'immobilier, y compris pour des placements de moyen terme (5-7 ans). La raison en est simple : l'immobilier est négativement corrélé aux trois autres actifs fondamentaux alors que ceux-ci sont positivement corrélés entre eux. En d'autres termes, l'immobilier optimise le couple rendement/risque d'un patrimoine beaucoup plus qu'une diversification au sein des seuls actifs financiers. Pour un placement à long terme, immobilier et actions forment ainsi un couple parfait.

Le timing d'investissement

Une fois déterminée l'allocation optimale d'actifs, se pose la question délicate du choix du moment opportun pour investir dans les différents actifs. Rassurez-vous, toutes les études montrent que la tactique contribue au plus à un quart de la performance à long terme. Une étude sur les fonds de pension américains a même mis en évidence une contribution de seulement 2 %, deux fois inférieure à celle de la sélection des titres. Mais attention, il s'agit de contributions moyennes. Si vous investissez en une fois, le résultat pourra être totalement inverse en cas d'entrée sur le marché au plus haut.

C'est la raison pour laquelle, il est souvent conseillé d'entrer progressivement sur une classe d'actifs afin de « moyenner » vos choix tactiques. Encore une règle de bon sens à ne pas oublier actuellement...

L'effet diversification
Soient un actif A de rentabilité annuelle moyenne 15 %, de volatilité (niveau de risque) 20 % et un actif B de rentabilité 21 % et de volatilité 40 %.

Un portefeuille contenant 80 % de l'actif A et 20 % de l'actif B a une rentabilité moyenne de 16,2 %, correspondant à la moyenne pondérée des rentabilités des deux actifs. Sa volatilité n'est en revanche que de 19,91 %. Son niveau de risque est donc inférieur à celui de l'actif le moins risqué !

Gilles Artaud
Planète Patrimoine
Article paru dans Intérêts Privés n°651 (janvier 2008)

Publié le 20 Février 2008

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