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Placements : comment surmonter les incertitudes ?

Marchés actions difficiles, risques inflationnistes, fin de l'âge d'or immobilier : quelques conseils pour valoriser votre patrimoine en dépit des aléas conjoncturels.

Face au risque inflationniste, les obligations à taux fixe sont à éviter. Devenues spéculatives, les matières premières le sont également. L'immobilier, enfin, ne saurait servir de refuge avec un rendement net faible et des prix en baisse. Faut-il alors se placer en Sicav monétaires, bien rémunérées, et attendre des jours meilleurs ? Pour le moyen et le long terme, nous préférons utiliser le fond en euros d'un contrat d'assurance-vie pour un placement sans risque et investir de façon raisonnée en actions, à condition de s'appuyer sur des gestionnaires ayant fait leur preuve dans la sélection des valeurs.

À l'écart des obligations

Avec la flambée des matières premières, l'inflation a fortement augmenté ces derniers mois (on a franchi le seuil des 3 % en rythme annuel). S'il est encore trop tôt pour savoir si une véritable spirale inflationniste pourrait s'installer (augmentation des salaires qui alimenterait à son tour l'inflation), le risque est bien présent et doit être pris en compte dans les placements.

Il convient donc de rester à l'écart des obligations à taux fixe. En effet, si l'inflation devait réellement s'installer dans notre économie, les taux d'intérêt augmenteraient, entraînant mécaniquement la valeur de rachat des obligations à la baisse. Pour des fonds obligataires ayant une duration de l'ordre de 5 ans, la baisse de valeur serait de 15 % en cas de hausse des taux de 3 %. Fuyez donc les fonds obligataires mais aussi les fonds profilés « prudents » ou « équilibrés » qui utiliseraient massivement des obligations à moyen et long terme.

Et réfugiez-vous sur les actifs monétaires pour le court terme ou sur les supports en euros des contrats d'assurance-vie ou de capitalisation pour le moyen et le long terme. Essentiellement composés d'obligations, ces derniers présentent en effet l'avantage de garantir le maintien des capitaux versés mais aussi le rendement déjà acquis depuis l'ouverture du contrat.

Quant aux matières premières - pétrole, métaux ou denrées agricoles - les prix très élevés atteints et les forces à l'oeuvre qui s'éloignent de plus en plus des fondamentaux économiques les rendent extrêmement spéculatives.

Enfin, l'immobilier d'habitation n'est plus la valeur refuge que les Français affectionnent. Les rendements locatifs y sont faibles et les prix ont amorcé une baisse sensible, qui pourrait s'accentuer dans les 2 ou 3 prochaines années, comme cela est le cas actuellement dans d'autres pays européens.

Penser à moyen terme

Il pourrait, dès lors, être tentant de placer l'essentiel de son patrimoine à court terme et d'attendre des jours meilleurs. Avec des taux supérieurs à 4 %, la trésorerie investie en actifs monétaires est d'ailleurs très bien rémunérée. Il faut cependant se souvenir que les actifs monétaires sont ceux qui protègent le moins bien à long terme le pouvoir d'achat du patrimoine (voir IP n° 650, p. 47). De plus, une classe d'actifs en difficulté comme les actions aujourd'hui, rebondit souvent sur une période courte lors de la sortie de crise, ce qui rend la captation du rebond très difficile.

Par ailleurs, le niveau de risque des différentes catégories d'actifs (actions, obligations, monétaires, immobilier, etc.) est très dépendant de l'horizon de placement (voir graphique ci-contre). Ainsi, en moyenne, au cours du XXe siècle, le niveau de risque des actions et celui des obligations ont été similaires pour un horizon de 5 ans alors que la performance annuelle moyenne des actions a été supérieure d'environ 3 %.

C'est pourquoi, sauf à avoir la compétence et le temps pour gérer son patrimoine de façon très clairvoyante et réactive, il est préférable d'investir sur une classe d'actifs lorsqu'elle présente un prix d'entrée intéressant - et donc un potentiel de performance à moyen et long terme au moins égal à sa performance historique - en acceptant les variations de court terme car il est, en pratique, impossible d'investir au plus bas.

Les actions sont aujourd'hui dans cette situation. Et il s'agit, selon nous, de la seule classe d'actifs avec le monétaire qui soit dans une configuration favorable.

N'oubliez cependant pas que la part de votre patrimoine que vous pouvez allouer aux actions dépend de votre situation patrimoniale, de vos projets futurs, de leurs échéances et donc, en définitive, de votre capacité à supporter les variations de valeur à court terme.

Actions : oui mais...

Une fois la part à investir en actions définie, comment procéder ? Investir en actions nécessite un professionnalisme de haut niveau pour en retirer les fruits attendus. C'est pourquoi les portefeuilles gérés en titres vifs par les particuliers ou les fonds répliquant un indice de marché (CAC 40, MSCI monde) se révèlent souvent très décevants.

La sélection des zones géographiques, des secteurs économiques et des entreprises présentant un potentiel de valorisation important tout en offrant une bonne visibilité et une bonne liquidité est essentielle. Une étude sur les fonds de pension américains a ainsi montré que la contribution de la sélection des titres à l'efficacité d'une allocation d'actifs était deux fois supérieure à celle du choix tactique des classes d'actifs à privilégier (actions, obligataires, monétaires, immobilier) tant il est difficile de ne pas se tromper dans les aspects tactiques alors qu'il est plus aisé d'analyser la valeur d'une entreprise et ses perspectives de développement.

Il vous faut donc choisir des gérants ayant fait leur preuve en la matière. Les résultats pourraient vous surprendre agréablement (voir tableau ci-dessous) et dissiper le sentiment de plus en plus répandu après les crises boursières successives qu'il est bien difficile de rémunérer correctement sa prise de risque sur les marchés actions sauf à être un fin stratège ou très chanceux...

Deux fonds remarquables
  Performance annuelle moyenne*
  Historique** Depuis août 2000***
Carmignac Investissement
12,8 % 6,9 %
Rouvier Valeurs
11,8 % 7 %
* À fin mai 2008.
** Depuis janvier 1989 pour Carmignac Investissement et janvier 1993 pour
Rouvier Valeurs.
*** Plus haut historique du CAC 40 (indice du marché actions français).

Publié le 28 Juillet 2008

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