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Protection de la famille : peut on se passer d'assurances ?

Même avec un patrimoine significatif, l'assurance est parfois incontournable. Lorsque le choix existe, elle se révèle bien souvent plus avantageuse.

Différents événements peuvent entraîner une diminution des revenus de la famille : chômage, incapacité temporaire de travail, invalidité permanente, décès. Les organismes de protection sociale assurent bien un premier niveau de protection, mais il est très souvent insuffisant. Confrontés à ce risque, beaucoup pensent mobiliser leur épargne pour boucler leurs fins de mois plutôt que de souscrire une assurance. Ce raisonnement n'est pas toujours justifié ! D'abord, il faut déjà disposer d'un patrimoine très important. En outre, l'utiliser pour couvrir les charges de la famille en cas de coup dur impose des contraintes en matière de placement qui coûtent souvent plus cher qu'une assurance. Explications.

Évaluer les besoins à couvrir

Pour déterminer si la famille est bien protégée en cas d'accident de la vie, il convient d'abord d'estimer les revenus du ménage selon la gravité des différentes situations envisageables : incapacité de travail, invalidité, décès... Pour chacune d'elles, un niveau de ressources est obtenu en tenant compte des revenus du patrimoine et des indemnités versées par les organismes de protection sociale et au titre des assurances facultatives s'il y a lieu. En fonction de votre statut professionnel (salarié, commerçant, profession libérale, fonctionnaire...) et, si vous êtes salarié, en fonction de votre convention collective et de l'accord signé dans votre entreprise, le résultat sera très différent. Il faut ensuite évaluer les charges incompressibles de la famille, sans oublier les charges nouvelles qui pourraient résulter de l'état de santé.

En cas de déficit. Lorsque les indemnités reçues ne compensent pas la perte de revenus d'activité, un financement doit être trouvé soit en mobilisant le patrimoine de rapport (épargne financière, biens immobiliers locatifs), soit en souscrivant une assurance complémentaire dite « de prévoyance ». Le besoin à couvrir au moyen de ce placement dépend de l'importance de la perte de revenu et de la durée pendant laquelle elle se prolonge. Ainsi, l'invalidité permanente entraîne une perte de revenus très importante : 50 % de salaire en moins au minimum (sauf convention collective plus favorable), et se prolonge forcément jusqu'à l'âge de la retraite. Pour un commerçant, les conséquences sont encore plus graves : il ne perçoit qu'une rente de 600 € environ par mois. Idem, en cas de décès. Alors que la famille d'un cadre supérieur reçoit un capital représentant généralement trois ans de salaire, celle d'un commerçant ne touche qu'une somme symbolique... Pour peu que le fonds de commerce perde toute sa valeur au moment du décès - hypothèse retenue dans l'exemple ci-dessous - le besoin à couvrir est considérable : il correspond aux revenus qui auraient dû être perçus par la famille jusqu'à la cessation d'activité.

Assurance : parfois incontournable...

Même avec un patrimoine significatif, il est rare que celui-ci puisse couvrir tous les risques.

Exemple : M. Dupont, salarié cadre de 50 ans, gagne 3 500 € nets par mois. Son épouse, commerçante de 55 ans, a un revenu net de 5 000 €/mois. Ils ont 2 enfants et un solde budgétaire mensuel positif de 1 000 €. Leur patrimoine est constitué d'une résidence principale d'une valeur de 300 000 € et d'épargne financière pour 200 000 €. Attention ! Seule cette dernière, soit 200 000 €, peut être mobilisée, à l'exclusion du prix du logement de la famille. Le recours à une assurance sera donc indispensable à chaque fois que le besoin à couvrir dépasse 200 000 € (voir tableau ci-dessous).

Généralement, l'incapacité temporaire de travail pourra être supportée par le patrimoine pour les couples matures aisés. Mais rarement, l'invalidité permanente et le décès sauf à être déjà proche de la retraite ou à pouvoir compter sur un prix de revente élevé du fonds de commerce.

... souvent avantageuse !

L'affectation du patrimoine à la protection de la famille a un coût. Lorsqu'il s'agit de couvrir l'incapacité temporaire de travail, ce coût est important car le patrimoine devra pouvoir être mobilisé à n'importe quel moment et sera consommé sur une courte durée. Son placement ne pourra donc s'envisager que sur des produits de court terme comme les livrets bancaires, les Sicav monétaires, les comptes à terme. Cette allocation du placement sur des produits exclusivement liquides et non pas, en partie, sur des actifs mieux rémunérés à long terme comme l'assurance-vie, ou les actions, se traduit normalement par une perte de rentabilité moyenne d'environ 2 % par an (les liquidités sont en principe toujours moins bien rémunérées que les actions ou les obligations, sauf période exceptionnelle).

C'est ce manque à gagner - perte par rapport à un placement plus performant du patrimoine - qui doit être comparé au prix d'une assurance. Dans la plupart des cas, lorsque l'on dispose d'un patrimoine déjà important, il est plus rentable de le placer de façon dynamique et de souscrire une assurance invalidité-décès, surtout lorsque l'on s'approche de l'âge de la retraite. En revanche, l'assurance aura un coût plus élevé pour tous ceux qui exercent une profession à risque ou dont la situation de santé est dégradée.

Gilles Artaud
Planète Patrimoine
Article paru dans Intérêts Privés n°652 (février 2008)

Publié le 29 Mars 2008

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