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Comment protéger son  patrimoine de l'inflation ?

Les placements qui protègent efficacement contre l'inflation sont actuellement chers, donc risqués. Toutefois, d'autres solutions défensives, à combiner entre elles, existent...

Avec un niveau désormais supérieur à 4 % en rythme annuel, l'inflation se rappelle à nous. Difficile à prévoir, elle peut avoir de lourdes conséquences sur le niveau de vie. Malheureusement, les actifs considérés comme les plus efficaces pour s'en protéger sont aussi aujourd'hui les plus chers (matières premières, immobilier) ou très malmenés : actions. Une approche diversifiée, basée sur les obligations indexées sur l'inflation (OATi), les actions et l'immobilier, peut être utilisée comme parade à condition d'exploiter la variable « temps ».

Effets dévastateurs

L'inflation grignote le pouvoir d'achat du patrimoine. Les retraités le savent bien. Pour un placement à court terme, l'impact sera minime. En revanche, à long terme, les effets peuvent être dévastateurs.

Ainsi, un retraité de 62 ans peut se retrouver privé de revenus à compter de ses 79 ans par une inflation annuelle qui passerait de 2 % à 5 % alors que, sinon, il aurait disposé d'un revenu annuel à vie couvrant ses charges. Sous la même hypothèse d'augmentation de l'inflation (passage de 2 % l'an à 5 %), un couple de 45 ans ayant placé 100 000 € pour générer un revenu complémentaire viager de 10 000 € destiné à couvrir l'insuffisance de ses pensions de retraite découvrira avec stupeur, au moment du départ en retraite, que l'équivalent de 7 800 € de charges restera non financé. Autrement dit, les trois quarts de l'apport du placement seront annulés par le surcroît d'inflation !

C'est pourquoi, la protection du pouvoir d'achat d'un patrimoine est un enjeu essentiel dans la gestion d'actifs à long terme.

Tous les actifs ne se valent pas

Les actifs réels en tête. À l'aune de la protection contre l'inflation, les actifs dits « réels », comme les matières premières ou l'immobilier, sont nettement supérieurs aux actifs financiers. Entrant dans un cycle de consommation, qu'il s'agisse de celui des ménages (immobilier d'habitation) ou des entreprises (matières premières), ils répercutent très vite la hausse générale des prix. Ils sont parfois eux-mêmes source d'inflation, comme nous l'observons aujourd'hui.

Les actifs financiers à la peine. Historiquement, sur une durée de 20 ans, un placement de trésorerie n'a permis, en moyenne, de maintenir le pouvoir d'achat que dans moins d'un cas sur deux. Les obligations ont à peine fait mieux. Seules les actions tirent leur épingle du jeu avec une probabilité de maintien du pouvoir d'achat de 80 %.

D'où la part importante des actions dans les fonds de pension anglo-saxons.

Un contexte délicat

Malheureusement, les actifs qui ont historiquement le mieux protégé leurs détenteurs de l'inflation - matières premières et immobilier - ont aujourd'hui atteint des prix très élevés. Quant aux actions, elles connaissent depuis plus d'un an une période noire dont nous ne voyons pas encore le bout. Dès lors, que faire ?

Au-delà des frontières. Tous les marchés immobiliers des pays développés ne sont pas dans la même configuration qu'en France. Ainsi le marché allemand est resté très sage et présente de réelles opportunités. Quant au marché américain, en pleine débâcle, il permettra sans aucun doute de réaliser à moyen terme de belles plus-values pour qui saura sélectionner les biens et se montrer patient.

De tels investissements au-delà des frontières sont cependant, pour l'instant, peu accessibles au grand nombre en raison des facteurs de risque à maîtriser (connaissance du marché local, réglementation et fiscalité...) et de l'absence de supports d'investissement collectifs adaptés, de type Sicav ou SCPI.

OATi : la solution ?

L'État émet depuis près de dix ans des obligations indexées sur l'indice des prix à la consommation en France. Disponibles sur six échéances (2009 à 2029), elles offrent une indexation parfaite du capital sur l'indice des prix et servent un coupon annuel dit « réel » qui représente le revenu dont les investisseurs peuvent jouir sans entamer le pouvoir d'achat de leur capital. Ce coupon est lui-même indexé sur l'inflation.

Au 30 juin dernier, le point mort d'inflation, c'est-à-dire le niveau à partir duquel une OAT i devient plus intéressante qu'une obligation non indexée, se situait à 2,7 % pour une échéance de 10 ans comme de 30 ans. Cette situation peut paraître attractive au regard du dernier indice des prix : +3,6 % sur un an et 0,4 % en mai 2008. Cela signifie, en réalité, que les marchés ne croient pas pour l'instant à une inflation durablement installée au niveau actuel et tablent plutôt sur un impact de court terme lié aux matières premières. Malgré la hausse récente des prix des OATi (elle est liée à celle de l'inflation anticipée par les marchés, voir graphique ci-dessous), il n'est donc pas trop tard pour y investir si vous pensez que l'inflation pourrait être supérieure à 2,7 % l'an dans les prochaines années.

Vous pouvez acquérir des OATi directement en Bourse : depuis janvier 2006, elles sont cotées en continu et la liquidité est assurée par les SVT, Spécialistes en valeurs du Trésor, pour les ordres jusqu'à 500 000 €. Vous pouvez également investir par le biais de fonds spécialisés dans les OATi.

Timing et diversification. Malgré leur intérêt indéniable, les OATi ne sont pas pour autant la panacée. En cas de retour d'une forte croissance économique, une hausse des taux d'intérêt réels (nets d'inflation) pourrait intervenir et serait pénalisante. C'est pourquoi, la protection de votre patrimoine contre l'inflation ne saurait s'affranchir d'une diversification des outils utilisés. De ce point de vue, elle nous semble devoir être envisagée dans le temps : l'immobilier pourrait revenir à des prix d'achat d'ici 3 à 5 ans et l'horizon pourrait se dégager d'ici quelques mois seulement pour un investissement en actions. En attendant, des placements de trésorerie vous permettront de patienter tout en conservant le pouvoir d'achat de votre patrimoine.

Publié le 30 Septembre 2008

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