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Optimiser sa trésorerie : une voie étroite entre rendement et sécurité

Avec la forte baisse des taux d’intérêt orchestrée par les autorités monétaires pour sortir de la crise économique et financière de 2008, les placements monétaires rapportent peu actuellement. Dans ce contexte, comprendre les déterminants des taux d’intérêt et les risques des différents produits est essentiel pour réaliser les bons choix.

Taux court terme : la BCE dicte sa loi

La rémunération des placements de trésorerie étant étroitement corrélée aux taux d’intérêt servis par le marché monétaire, la compréhension des mécanismes de fixation de ces taux est essentielle pour réaliser les bons choix.

Taux directeur. La politique monétaire est l’apanage de la banque centrale (BCE dans la zone euro, FED aux Etats-Unis) qui dispose de plusieurs leviers d’actions pour la mettre en œuvre :

  • le taux de refinancement : la banque centrale décide de plusieurs taux, appelés taux directeurs, dont le plus important est le taux auquel elle prête de l’argent aux banques (1% actuellement). Cela détermine le prix de revient de l’argent emprunté et se répercute ensuite sur le taux auquel les banques s’échangent chaque jour de l’argent entre elles (EONIA) et sur le taux auquel les banques vont prêter à leurs clients.
  • la liquidité bancaire : la banque centrale influe sur la quantité d’argent en circulation, en alimentant plus ou moins en liquidités les banques (volumes prêtés) et en modifiant le taux de rémunération des réserves que les banques doivent obligatoirement déposer auprès d’elle.

Courbe des taux. Si les taux à court terme sont largement dictés par la banque centrale, qu’en est-il des taux à plus long terme ? Le taux auquel un investisseur acceptera de prêter sur une durée donnée va dépendre de ses anticipations d’évolution des taux court terme. Plus ces derniers risquent d’être élevés à l’avenir, plus l’investisseur exigera un taux élevé pour ne pas risquer d’être perdant. Aucune certitude n’étant possible en la matière, le prêteur appliquera sur ses anticipations une marge de précaution d’autant plus importante que la durée du prêt est longue. C’est pourquoi la courbe des taux est naturellement croissante avec la durée. Mais là encore, la Banque Centrale joue un rôle important même s’il est moins prégnant que sur les taux courts : au travers des intentions qu’elle communique, elle va en effet modifier les anticipations des prêteurs.

Qu’est-ce qu’une banque centrale ?

Il s’agit d’une institution chargée par l’Etat ou un ensemble d’Etats faisant partie d’une même zone monétaire (cas de l’euro) d’appliquer la politique monétaire. Elle a pour mission d’assurer la stabilité monétaire et financière du pays. Elle gère notamment les réserves de change, fabrique et gère la monnaie fiduciaire (les pièces et les billets). Elle a aussi un rôle de contrôle des établissements financiers et de la monnaie en circulation au travers des différents moyens de paiements.

D’après la théorie économique moderne elle doit veiller à maximiser le bien être économique des ménages, avec deux objectifs principaux, la stabilisation des prix (lutte contre l’inflation) et la stimulation de l’activité économique.

Placements de trésorerie : avantage aux livrets et comptes à terme

Marché monétaire peu attractif. Les titres du marché monétaire (voir encadré) ne sont pas accessibles directement au grand public en raison de montants unitaires élevés. Ils le sont indirectement au travers des sicav dites monétaires ou de trésorerie qui présentent l’avantage, outre leur accessibilité pour de petits montants et de courtes durées, d’offrir une bonne diversification des émetteurs et ainsi de gérer le risque de défaut éventuel. Le taux servi est proche du taux directeur de la banque centrale, soit entre 0,5% et 1% après frais de gestion, ce qui est peu attractif. Il fluctue de plus selon l’évolution du marché monétaire.

Les principaux titres du marché monétaire

Certificats de dépôts : titres émis par les banques, représentatifs d’une dette à court terme. Le taux est connu d’avance.

Billets de trésorerie : identique à un certificat de dépôt mais lorsque l’émetteur est une entreprise

Bons du Trésor : titres émis par l’Etat pour financer ses besoins à court terme

Un meilleur taux sur les placements bancaires. Les livrets d’épargne proposés par les banques se révèlent plus intéressants sur le plan de la rémunération. Ils offrent en effet entre 1 et 2% hors promotion temporaire. Les livrets réglementés (livret A et bleu, Livret de Développement Durable…) sont les mieux positionnés (2% à compter du 1er février 2011), d’autant plus qu’ils sont totalement exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux sur les intérêts servis. Mais ils sont limités en montant (15.300€ pour le livret A, 6.000€ pour le LDD). Pour les durées dépassant 6 mois, il peut également être plus attractif de recourir à un compte à terme. Le taux peut ainsi atteindre jusqu’à 3% sur 24 mois. Il est définitivement fixé lors de la souscription, contrairement aux taux des livrets qui peuvent fluctuer au gré des taux de marché à court terme.

Risque de contrepartie et de liquidité. Si le taux des placements bancaires est connu et fait l’objet d’un engagement de la banque, d’autres risques existent. Le premier d’entre eux, comme toujours lorsque l’on prête de l’argent à un tiers, est qu’il ne rembourse pas ou pas totalement (risque de défaut). Dans le cas des banques, ce risque provient principalement de leur activité de transformation : les fonds placés sont utilisés pour partie pour consentir des prêts à moyen long terme. Essentielle au bon fonctionnement de l’économie, cette activité peut mettre en difficulté la banque si ses clients réclament massivement leurs avoirs alors que les actifs possédés par la banque en contrepartie sont illiquides. Ce risque n’existe pas pour les livrets réglementés qui sont garantis par l’Etat. Il est également couvert, pour les autres placements bancaires, par un fonds de garantie dans la limite de 100.000€ par déposant et par établissement financier si ce dernier a son siège en France.

Selon la directive de Bruxelles le niveau minimal de garantie est de seulement 20.000€ dans les autres états européens qui n’ont pas des règles propres plus favorables. Il faut donc être prudent sur les offres parfois alléchantes mais qui ne bénéficient pas toujours des mêmes contrôles et garanties que les offres d’établissements français. Et ne pas oublier qu’un établissement qui offre une rémunération trop attractive est peut être en difficulté financière car sinon il devrait trouver des conditions financières plus favorables auprès de la banque centrale ou des contreparties bancaires. La notation de l’établissement est un moyen simple d’appréhender ce risque même s’il n’est pas parfait.

La tentation des obligations

Meilleure rémunération. Dans un contexte de taux court terme très bas, il peut être tentant d’utiliser des obligations pour placer sa trésorerie. En effet, ces dernières pouvant avoir des maturités assez longues, elles offrent généralement de meilleures rémunérations. Tel est le cas aujourd’hui, surtout pour les obligations d’entreprises compte tenu de la prime de risque exigée par les investisseurs (rémunération supplémentaire pour couvrir le risque de défaut). Ainsi, les fonds obligataires peuvent offrir entre 3% et 4% de rendement courant, voire même jusqu’à 7 ou 8% pour ceux concentrés sur les obligations d’entreprises les plus risquées.

Risque de taux. Mais attention, outre le risque de crédit plus ou moins important selon les fonds, tous ces supports sont exposés à des pertes en capital en cas de hausse des taux. Supposons que la durée résiduelle moyenne des obligations en portefeuille soit de 5 ans, la valeur de ce portefeuille baissera d’environ 5% en cas de hausse des taux de 1%. Les fonds obligataires sont donc, sauf exception, peu adaptés pour placer une trésorerie de court terme.

La parade du support en euros. Pour contourner cette difficulté, le support en euros d’assurance vie est une solution intéressante. Principalement investi en obligations, il bénéficie en effet d’une garantie en capital de l’assureur. Avec des rendements nets de frais encore supérieurs à 3%, il peut être utilisé pour rémunérer la trésorerie sur des horizons de quelques mois à condition soit de disposer d’un contrat de plus de quatre ans pour lequel le prélèvement forfaitaire libératoire n’est plus que de 15% (contre 35% avant), soit d’être peu fiscalisé à l’impôt sur le revenu (taux marginal inférieur ou égal à 14%). Encore faut-il également que les frais sur versement ne confisquent pas le gain de rémunération. Attention, ces fonds pourraient un jour être en difficultés en cas de problème majeur sur la dette d’un état souverain important (Espagne, France, Royaume Uni…) ou en cas de hausse brutale des taux d’intérêt. Il faut donc rester vigilant.

Diversifier. Aucune des solutions évoquées précédemment ne doit recueillir la totalité de votre épargne car aucune n’est exempte de risque. Comme toujours en matière de gestion du patrimoine, nous ne saurions trop vous recommander de diversifier vos avoirs, sans excès pour rester efficace et ne pas trop diluer la performance, mais suffisamment pour bien gérer les risques.

Article achevé de rédiger le 31/01/2011

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(1) taux brut d’impôt sur le revenu et de prélèvement sociaux
(2) pour toute première ouverture et dans la limite de 50.000€

Publié le 31 Janvier 2011

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