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I. Votre situation de famille
II. Vos revenus préremplis
II. Vos revenus préremplis
A. Vos traitements et salaires
En principe, les traitements et salaires que vous avez perçus en 2008 figurent déjà sur la déclaration
que vous recevrez à votre domicile. Les montants qui y sont portés doivent comprendre toutes les
rémunérations perçues à raison de l'exercice d'une profession salariée, publique ou privée, lorsque
vous êtes lié à votre employeur par un contrat de travail ou par des liens de subordination ou de
dépendance.
Sont imposables à ce titre non seulement les salaires, mais également les participations aux
bénéfices, les commissions sur les ventes, les primes ou gratifications, les avantages en nature, les
indemnités de toute nature (primes d'ancienneté, de travail de nuit, indemnités de congés payés,
primes de vacances, de fin d'année...), les pourboires, les étrennes...
Sont également considérés comme des salaires :
· les gains réalisés par les représentants de commerce, statutaires ou salariés ordinaires ;
· les droits d'auteur perçus par les écrivains ou les compositeurs intégralement déclarés par
des tiers ;
· les commissions versées par les agents et les sous-agents d'assurance ayant renoncé au
régime des bénéfices non commerciaux ;
· les rémunérations de certains gérants et dirigeants ;
· les rémunérations versées aux artistes du spectacle ;
· les sommes perçues par les journalistes, y compris les pigistes ;
· les rémunérations des travailleurs à domicile et des assistantes maternelles.
Vérifier et rectifier
Vos salaires et traitements sont déjà préimprimés sur votre imprimé fiscal case AJ ou BJ
(page 3, cadre 1). Si les montants ainsi inscrits divergent de ceux qui résultent de ceux
figurant sur les documents qui vous ont été transmis par les organismes sociaux, vous
devez les corriger sur les cases blanches prévues à cet effet.
Cas particuliers
Indemnités versées aux élus
Pour les parlementaires (députés et sénateurs), l'intégralité de l'indemnité parlementaire ainsi que
l'indemnité de résidence sont imposées à l'impôt sur le revenu comme un salaire. En revanche,
l'indemnité de fonction et de frais de secrétariat est totalement exonérée.
Pour les élus locaux, l'indemnité de fonction est soumise à une retenue à la source. Ils peuvent
toutefois opter pour l'imposition de l'indemnité dans la catégorie des traitements et salaires.
Indemnités de maladie, maternité, accident du travail
Les indemnités journalières sont imposables comme un salaire, de même que les indemnités
journalières de repos versées aux femmes salariées pendant leur congé de maternité.
Sont en revanche exonérées les indemnités journalières d'accident du travail et de maladie
professionnelle et celles versées dans le cas de maladies longues et coûteuses.
Allocation de chômage
Toutes les prestations de chômage total ou partiel versées par les ASSEDIC sont imposables au titre
des traitements et salaires.
Prestations familiales
Sont exonérées les allocations de logement, les allocations d'éducation et de soutien
familial, les aides pour l'emploi d'une assistante maternelle agréée et l'allocation de
garde d'enfants.
Les rémunérations des étudiants
Les sommes perçues par les jeunes de 25 ans au plus au 1er janvier 2008 en
rémunération d’une activité exercée parallèlement à leurs études sont exonérées d’impôt
dans la limite annuelle de trois fois le SMIC mensuel (3 963 euros pour 2008). Si les
revenus préremplis sur votre déclaration ne tiennent pas compte de cette exonération, il
vous appartient de corriger votre déclaration.
Les stages en entreprise
Les indemnités perçues par les élèves et étudiants à l’occasion de stages effectués en entreprises
sont exonérées lorsque les conditions suivantes sont réunies :
- le stage fait partie intégrante du programme de l’école ou des études ;
- il est obligatoire ;
- sa durée n’excède pas trois mois.
Les bourses d’études
Les bourses d’études sont en principe imposables, sauf si elles sont attribuées sur des critères
sociaux et n’impliquent pas de contrepartie comme la réalisation de travaux ou de recherches.
Les apprentis
Les rémunérations perçues par les apprentis sont exonérées d’impôt dans la limite du montant
annuel du SMIC (15 852 euros pour 2008).
1. Remboursement de frais ou allocations
Les sommes correspondant au remboursement exact des frais ne sont pas imposables et ne figurent
donc pas sur la déclaration préimprimée, sous réserve des conditions suivantes :
- les indemnités doivent correspondre à l'existence de dépenses réelles. Ne sont donc pas
admises en déduction les sommes dont le montant est obtenu par application d'un
pourcentage fixe ou variable par rapport aux émoluments reçus;
- les indemnités doivent être utilisées conformément à leur objet.
Sont ainsi exonérées les sommes correspondantes :
- aux frais de déplacements inhérents à la fonction,
- aux cadeaux offerts dans le cadre professionnel,
- aux dépenses engagées dans le cadre d'une mutation professionnelle.
Vous devez être en mesure d'apporter toute justification quant à leur raison d'être et à leur emploi.
Cette condition n'est cependant plus exigée lorsque le montant des indemnités est fixé par voie
législative.
Elles sont alors réputées être toujours utilisées conformément à leur objet. Tel est le cas notamment
des allocations pour frais accordées aux journalistes.
Le remboursement ne doit pas porter sur des sommes couvertes par la déduction de 10 %.
Sont donc imposables les sommes correspondantes :
- aux frais de déplacement domicile-travail,
- aux frais de restauration sur le lieu de travail,
- aux frais de documentation.
Vous ne pouvez pas bénéficier de la non-imposition si vous avez opté pour les frais
réels ou si vous bénéficiez d'une déduction supplémentaire. Dans ces deux cas, vous
devez réintégrer ces sommes dans vos salaires.
Mise à disposition d’un logement
La mise à disposition d’un logement par l’employeur sans contrepartie ou moyennant un loyer très
faible constitue un avantage en nature imposable.
L’évaluation de cet avantage peut être faite, sur option de votre employeur, soit forfaitairement (voir
tableau ci-dessous), soit d’après la valeur locative du logement que vous occupez, retenue pour le
calcul de la taxe d’habitation.
Logement : évaluation forfaitaire mensuelle de l’avantage en nature
Rémunération mensuelle
brute |
Logement
d’une pièce principale |
Autres logements
(par pièce) |
Inférieure à 1 368,50 € |
61 € |
32,5 € |
Comprise entre : |
|
|
1 368,50 € et 1 663,80 € |
71,10 € |
45,10 € |
1 663,80 € et 1 941,10 € |
81,30 € |
61 € |
1 941,10 € et 2 495,70 € |
91,40 € |
76,20 € |
2 495,70 € et 3 050,30 € |
111,80 € |
96,50 € |
3 050,30 € et 3 604,90 € |
132,10 € |
116,80 € |
3 604,90 € et 4 159,50 € |
152,40 € |
142,20 € |
Supérieure à 4 159,50 € |
172,70 € |
162,60€ |
La nourriture
Lorsque la nourriture est fournie par l’employeur, l’avantage en nature est évalué forfaitairement à
8,50 € par jour (ou à 4,25 € par repas).
S’agissant du personnel des hôtels, cafés ou restaurants, la nourriture doit être évaluée à une fois le
minimum garanti par repas (3,21 € du 1er janvier au 30 juin 2008 et 3,30 € du 1er juillet au
31 décembre 2008).
La voiture de fonction
L’utilisation à titre privé d’une voiture de fonction constitue un avantage en nature imposable. Au
choix de votre employeur, le véhicule peut être évalué soit en fonction des dépenses qu’il a
réellement supportées, soit selon un mode forfaitaire (6 à 9 % du coût d’acquisition du véhicule
suivant qu’il a plus ou moins de 5 ans). Lorsque le véhicule est loué par l’employeur, le forfait est fixé
à 30 % du coût annuel de la location.
À savoir : si vous optez pour la déduction des frais réels, l’utilisation du véhicule de fonction constitue
une allocation pour frais d’emploi imposable. Si au contraire vous optez pour la déduction forfaitaire
de 10 %, seule la fraction de l’allocation correspondant aux trajets domicile-lieu de travail est
imposable.
Allocations forfaitaires
Elles sont par principe exonérées d’impôt à condition qu’elles couvrent des dépenses strictement
professionnelles, non couvertes par la déduction de 10 %. Pour certaines catégories de dépenses,
cette exonération est toutefois plafonnée : voir tableau ci-dessous.
Indemnités concernées |
Limites
d'exonération
pour 2008 |
Indemnité ou prime de panier : |
|
- salarié travaillant sur son lieu de travail |
5,50 euros/jour |
- salarié travaillant hors les locaux de l’entreprise |
8 euros/jour |
Allocations pour frais de restaurant : |
16,40 euros |
Indemnités de grands déplacements < 3 mois |
|
:
- indemnité de repas (par repas) |
16,40 euros |
- indemnité de logement (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Valde-
Marne) |
58,70 euros/jour |
- indemnité de logement (autres départements de France métropolitaine) |
43,50 euros/jour |
Les allocations forfaitaires pour frais de repas et de déplacement sont exonérées lorsqu'elles
n'excèdent pas certaines limites (voir tableau ci-dessus).
Si les allocations excèdent ces montants, vous devez pouvoir justifier que les indemnités ont été
utilisées conformément à leur objet pour qu'elles ne soient pas imposables.
Ces allocations sont, en revanche, toujours imposables lorsque le salarié opte pour la déduction des
frais réels.
Ces indemnités font l’objet d’un abattement de 15 % en cas de prolongation du déplacement au-delà
de trois mois, et de 30 % en cas de déplacement au-delà de 24 mois (dans la limite de quatre ans).
Comment sont imposés les revenus des dirigeants ?
Nature du revenu |
Exonéré |
Imposable |
Catégorie d’imposition |
Rémunération excessive
(salariés ou dirigeants) : |
|
|
|
- versée par une société soumise à l’IS |
|
Oui |
RM |
- versée par une société soumise à l’IR |
|
Oui |
BNC ou BIC |
Dirigeants : |
|
Oui |
|
· SA et SAS : |
|
|
|
- Membres du conseil de surveillance
(jetons de présence) |
|
|
RM |
- Membres des comités d’étude |
|
|
RM |
- Président du CA, directeur général,
administrateur délégué ou membres
du directoire |
|
|
TS pour traitements fixes
RM pour jetons
de présence |
- Président et vice-président du conseil
de surveillance |
|
|
RM |
- Administrateurs exerçant d’autres
fonctions |
|
|
TS (salariés)
BNC (non-salariés) |
· SARL |
|
|
|
- Gérants |
|
|
Art. 62 (majoritaires)
TS (minoritaires) |
- Membres du conseil de surveillance |
|
|
BNC |
- Associés de SARL ayant opté pour le
régime des sociétés de personnes |
|
|
Même catégorie que pour
l’imposition de la société |
· SNC, SCS, Soc. en participation,
Soc. de fait, EURL |
|
|
|
- Soumises à l’IR |
|
|
Même catégorie que pour
l’imposition de la société |
- Soumises à l’IS |
|
|
Art. 62 |
· Sociétés civiles |
|
|
|
- Soumises à l’IR |
|
|
TS (gérants salariés non
associés). Même catégorie que pour l’imposition de la
société (associés) |
- Soumises à l’IS de plein droit |
|
|
BNC |
- Soumises à l’IS sur option |
|
|
At. 62 |
|
|
|
|
- Soumises à l’IS de plein droit |
|
|
Art. 62 (gérant minoritaire)
TS (gérants minoritaires et
associés) |
· EARL |
|
|
|
- Soumises à l’IS sur option |
|
|
Art. 62 |
- Soumises à l’IR
|
|
|
BA |
· Sociétés transparentes |
|
|
BIC |
Allocations pour frais : |
|
|
|
· versées aux salariés |
|
|
|
- Frais non couverts par déduction
forfaitaire |
Oui |
|
|
- Frais couverts par déduction
forfaitaire |
|
Oui |
|
- Salariés ayant opté
pour les frais réels |
|
Oui |
TS |
· versées aux dirigeants |
|
Oui |
Même catégorie que pour la
rémunération principale |
2. Frais professionnels
L'administration applique automatiquement aux salaires déclarés un abattement de 10 %, censé
couvrir les frais engagés pour l'exercice de la profession. Toutefois, si vous estimez ce montant
insuffisant, vous pouvez déclarer les frais réels qui ont été engagés en cours d'année.
Pour 2008, le montant minimum de l'abattement de 10 % est de 413 euros. Il est porté à
906 euros pour les chômeurs de longue durée et plafonné à 13 893 euros.
Attention, si vous optez pour les frais réels, vous devrez réintégrer dans vos revenus imposables
l’ensemble des indemnités pour frais d’emploi versés par votre employeur. Par ailleurs, si vous optez
pour les frais réels, vous ne pourrez plus bénéficier de la déduction forfaitaire de 10 %.
Soyez sans crainte sur l'opportunité d'opter pour les frais réels. En effet, si votre option
s'avère moins intéressante que l'application de la déduction forfaitaire de 10 %, vous
pouvez revenir sur votre choix dans le cadre d’une réclamation adressée à
l’administration fiscale au plus tard le 31 décembre 2011.
a. Frais admis en déduction
Frais de déplacement
Sont déductibles les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail.
Distance domicile - lieu de travail
Si le domicile est distant de moins de 40 km de votre lieu de travail, pas de problème.
Dans le cas contraire, l'administration pourrait s'avérer réticente à admettre les frais pour
la partie excédant les 40 premiers kilomètres, sauf à arguer de circonstances
particulières. Sont ainsi admis les motifs :
· liés à l'emploi (difficulté pour trouver un emploi à proximité du domicile, travail temporaire,
déménagement de l'entreprise...) ;
· familiaux ou sociaux (exercice d'une activité professionnelle par le conjoint ou le concubin,
état de santé, difficulté de scolarisation des enfants, coût du logement à proximité du lieu de
travail hors de proportion avec les revenus perçus, exercice de fonctions électives...).
Si la distance entre le domicile et le lieu de travail excède 40 km, vous devez joindre à votre
déclaration une note explicative précisant les motifs qui justifient cet éloignement.
Nombre de trajets quotidiens
Il n'est normalement admis qu'un trajet aller-retour. Il est cependant autorisé de déduire deux allersretours
en raison de circonstances particulières nécessitées par l'exercice de l'activité
professionnelle (impossibilité de se restaurer à proximité du lieu de travail, horaires de travail
atypiques...), ou bien encore liées à l’état de santé du contribuable ou à l’existence de personnes
nécessitant sa présence au domicile.
Frais de double résidence
Sont admis en déduction aussi bien les frais de logement, de nourriture que de
déplacement lorsque les conditions d'exercice de votre activité professionnelle vous
obligent à avoir une résidence dans une autre commune que celle où réside votre
famille, et à la condition que les diligences faites pour rapprocher vos lieux d'activité
respectifs et rendre possible le regroupement de la famille soient restées vaines.
Mode de transport
Vous pouvez utiliser le moyen de transport de votre choix. L'administration ne peut vous reprocher
de ne pas utiliser le mode de transport le plus économique dès lors que le choix n'est pas contraire à
une logique élémentaire, compte tenu du coût et de la qualité des moyens de transports collectifs.
Les frais de déplacement sont admis sans restriction si le lieu de travail de l'un des conjoints (ou
concubins) est situé à moins de 40 km du domicile.
Utilisation d'un véhicule personnel
Vous pouvez prendre en compte les frais d'usage, de réparation, d'entretien, d'assurance, de
carburant, de garage, la vignette, l'amortissement du véhicule et les éventuels intérêts de l'emprunt
contracté pour l'acquisition du véhicule. Vous ne pouvez pas, en revanche, déduire la totalité du prix
d'achat du véhicule au titre de l'année d'acquisition.
En cas d'utilisation d'un véhicule pour faire des déplacements à la fois professionnels et privés, seule
la quote-part des frais représentatifs de l'utilisation professionnelle peut être déduite.
Par simplification, vous pouvez utiliser le barème de l'administration.
Le barème étant censé prendre en compte la dépréciation du véhicule, les frais de
réparation et d'entretien, les dépenses de pneumatiques, la vignette, le carburant et
l'assurance, son utilisation fait obstacle à la déduction de ces mêmes frais pour leur
montant réel.
Utilisation alternée par chaque époux salarié des mêmes véhicules
Il convient de totaliser pour chaque véhicule le nombre de kilomètres parcourus par les deux
conjoints. Les frais kilométriques ainsi calculés sont par la suite répartis en fonction de la distance
personnellement parcourue avec chaque véhicule.
Changement de véhicule en cours d'année
· si la cylindrée des deux véhicules est identique, il suffit d'additionner le kilométrage parcouru
par chaque véhicule et d'appliquer le barème au kilométrage ainsi déterminé ;
· si la cylindrée des deux véhicules est différente, il faut calculer indépendamment les frais
afférents à chaque véhicule.
Frais de véhicules
Salariés et membres des professions libérales peuvent utiliser les barèmes de l'administration pour
calculer tout ou partie de leurs frais de voitures ou de motos pour 2008.
Il existe un barème spécifique pour les voitures automobiles, les motos, les vélomoteurs et scooters.
Le prix de revient kilométrique de chacune de ces catégories de véhicules est calculé selon trois
tranches tarifaires.
Pour évaluer ses frais de déplacement à partir de ces barèmes, le salarié doit être propriétaire du
véhicule qu'il affecte à ses déplacements professionnels.
Barème kilométrique applicable pour 2008 aux voitures
Puissance |
Jusqu'à 5 000 km |
5 001 km à 20 000 km |
+ de 20 000 km |
3 CV |
d x 0,387 € |
778 + (d x 0,232 €) |
d x 0,271 € |
4 CV |
d x 0,466 € |
1020 + (d x 0,262 €) |
d x 0,313 € |
5 CV |
d x 0,512 € |
1.123 + (d x 0,287 €) |
d x 0,343 € |
6 CV |
d x 0,536 € |
1.178 + (d x 0,301 €) |
d x 0,360€ |
7 CV |
d x 0,561 € |
1.218 + (d x 0,318 €) |
d x 0,379 € |
8 CV |
d x 0,592 € |
1.278 + (d x 0,337 €) |
d x 0,401 € |
9 CV |
d x 0,607 € |
1.278 + (d x 0,352 €) |
d x 0,416 € |
10 CV |
d x 0,639 € |
1.323 + (d x 0,374 €) |
d x 0,440 € |
11 CV |
d x 0,651 € |
1.298 + (d x 0,392 €) |
d x 0,457 € |
12 CV |
d x 0,685 € |
1.383 + (d x 0,408 €) |
d x 0,477 € |
13 CV+ |
d x 0,697 € |
1.363 + (d x 0,424 €) |
d x 0,492 € |
Exemple
Ex. 1 : pour 4 000 km parcourus à titre professionnel avec un véhicule de 7 CV, le contribuable
pourra faire état d’un montant de frais réels égal à : 4 000 km x 0,561 = 2 244 euros.
Ex. 2 : pour 6 000 km parcourus à titre professionnel avec un véhicule de 6 CV, le contribuable
pourra faire état d'un montant de frais réels égal à : (6 000 km x 0,301) + 1 178 € = 2 984 euros.
Ex. 3 : pour 22 000 km parcourus à titre professionnel avec un véhicule de 7 CV, le contribuable
pourra faire état d'un montant de frais réels égal à : 22 000 km x 0,379 = 8 338 euros.
Barème kilométrique applicable pour 2008 aux motos (cylindrée supérieure à 50 cm3) :
Puissance de la moto |
D< 3 000 km |
3 001 < d < 6 000 km |
D > 6 001 km |
1 ou 2 CV |
d x 0,318 € |
(d x 0,080 €) + 714 € |
d x 0,199 € |
3 à 5 CV |
d x 0,378 € |
(d x 0,066 €) + 936 € |
d x 0,222 € |
Plus de 5 CV |
d x 0,489 € |
(d x 0,063 €) + 1 278 € |
d x 0,276 € |
Barème kilométrique applicable pour 2008 aux cyclomoteurs, vélomoteurs et scooters :
Distance |
d < 2 000 km |
2 001 < d < 5 000 km |
d > 5 000 km |
Calcul |
d x 0,254 € |
(d x 0,061 €) + 386 € |
d x 0,138€ |
Évaluation des frais pour leurs montants réels
Vous pouvez évaluer le montant réel et justifié de vos frais de transport. Dans ce cas, seules les
dépenses dont vous pouvez prouver la réalité sont déductibles.
L’administration fiscale vous autorise à évaluer vos frais de carburant au moyen du barème
« carburant » suivant :
Puissance |
Gazole |
Super sans plomb |
GPL |
3 à 4 CV |
0,070 € |
0,089 € |
0,057 € |
5 à 7 CV |
0,086 € |
0,110 € |
0,070 € |
8 et 9 CV |
0,103 € |
0,131 € |
0,084 € |
10 et 11 CV |
0,116 € |
0,148 € |
0,094 € |
12 CV et + |
0,129 € |
0,164 € |
0,105€ |
Même si vous utilisez ces barèmes forfaitaires, vous devez pouvoir justifier de la nature
professionnelle de vos frais de déplacement et du nombre de kilomètres parcourus à ce
titre.
Frais de repas
Lorsque vous êtes en mesure de justifier de la réalité des dépenses, les frais supplémentaires de
repas pris à proximité du lieu de travail sont déductibles pour la part excédant la valeur des repas
pris à domicile, estimée forfaitairement à 4,25 euros, quel que soit le montant de votre rémunération.
Exemple
Pour un repas pris au restaurant d'une valeur de 15 euros, la part déductible est égale à :
15 euros – 4,25 euros = 10,75 euros.
Lorsque vous ne pouvez pas justifier avec précision de vos frais de repas, l'administration admet la
déduction d'un montant égal à 4,25 euros, diminués, le cas échéant, de la participation de
l'employeur à l'acquisition de titres-restaurant. Vous devez néanmoins apporter la preuve que vous
supportez effectivement les frais supplémentaires de repas (au moyen d'une attestation de
l'employeur, notamment, certifiant que vous ne disposez pas de cantine ou que vos horaires de
travail ne vous permettent pas de rentrer déjeuner chez vous...).
Locaux professionnels
Si l'employeur ne met aucun local à disposition, il est possible de déduire les dépenses se rapportant
aux locaux que vous utilisez à titre professionnel : loyer, dépenses d'entretien, de réparation et
d'amélioration, dépenses locatives, impôts locaux, dépenses d'agencement à hauteur du montant de
la dépréciation subie, charges de copropriété, intérêts d'emprunt contracté pour l'acquisition, la
construction ou les grosses réparations du local...
Dans le cas où le local est également affecté à l'habitation, la déduction est limitée à la quote-part
représentative de l'utilisation professionnelle. À titre de règle pratique, l'administration accorde une
pièce à usage professionnel lorsque l'habitation en comprend plusieurs, ou la moitié d'un studio.
Vous pouvez cependant ne pas respecter cette règle si vous établissez que l'exercice de votre
profession exige plusieurs pièces.
Pour les dépenses communes à l'habitation, la déduction est calculée en fonction du rapport entre la
surface utilisée à titre professionnel et la surface totale de l'habitation.
Pour un appartement de 90 m2, où est utilisée une pièce de 25 m2 à titre professionnel, les charges
communes seront déductibles à hauteur de 25/90.
Acquisition de biens durables à usage professionnel
Lorsque leur durée d'utilisation est supérieure à un an, seul le montant de leur dépréciation effective
subie au cours de l'année d'imposition peut être déduit. À titre d'exception, pour les dépenses de
mobiliers, matériels et outillages d'une valeur unitaire inférieure à 500 euros hors taxes,
l'administration admet la déduction intégrale du prix d'acquisition.
S'agissant du matériel informatique, sa dépréciation est calculée par voie d'amortissement selon le
mode linéaire sur une durée de trois ans.
Un salarié pourra déduire en 2008 un tiers du prix d'un ordinateur d'un montant de 2 100 euros TTC,
acquis en juin 2008, au prorata du nombre de mois écoulés depuis l'acquisition,
soit 700 euros x 7/12 = 292 euros.
En 2009 et 2010, l'amortissement sera de 700 euros.
En 2011, le salarié pourra déduire le reliquat non encore déduit,
soit 2 100 - (292 - 700 - 700) = 408 euros.
Pour ce qui est des logiciels, la déduction est admise pour l'intégralité de leur coût d'acquisition, à
concurrence de leur utilisation à titre professionnel.
Exercice d’une profession artistique
Même en optant pour les frais réels, les musiciens, artistes chorégraphes, lyriques et les choristes
peuvent évaluer forfaitairement la dépréciation de leurs instruments, le matériel technique, les frais
accessoires et les frais de formation à 14 % de leur rémunération nette déclarée, retenue dans la
limite de 138 930 euros pour 2008 (soit une déduction maximum de 18 901 euros).
Par ailleurs, les artistes professionnels peuvent également évaluer forfaitairement leurs frais
d’habillement, de coiffure, de représentation, de formation… à 5 % de leur rémunération nette déclarée.
Ces deux déductions sont indépendantes l’une de l’autre, et sont cumulables.
Bien entendu, les intéressés peuvent toujours y renoncer et déduire les frais engagés pour leurs
montants réels.
À noter que les professeurs de musique ne peuvent pas bénéficier de ces déductions pour l’exercice
de leur activité d’enseignement.
Autres dépenses admises en déduction
Sont également admis, soit par la doctrine administrative, soit par la jurisprudence, les frais
suivants :
- frais de déménagement lorsqu'ils sont motivés par l'intérêt du service, l'avancement ou la
nécessité de changer de résidence pour obtenir un nouvel emploi, aux fonctionnaires mutés
ou occupant un emploi plus rémunérateur ;
- frais d'études, de formation ou de documentation (livres ou publications nécessaires à
l'exercice de la profession, dépenses d'un salarié engagées en vue d'obtenir un diplôme ou
une qualification plus élevée) ;
- honoraires versés à un avocat en cas de litige avec l'employeur pour l'obtention d'une
indemnité de rupture de contrat présentant le caractère de salaire imposable ;
- frais que les invalides ont à supporter dans l'exercice de leur fonction en raison de leur
invalidité ;
- cotisations syndicales lorsqu'elles ne sont pas prises en compte pour la réduction d'impôt.
Ces dépenses ne sont pas exhaustives. Il appartient à chacun de déterminer le
caractère professionnel d'une dépense. En cas de doute sur le caractère professionnel
d'une dépense, prenez contact au préalable avec votre centre des impôts. Toute prise
de position favorable sera par la suite opposable en cas de différend avec
l'administration.
Engagements de caution
Si vous êtes dirigeant salarié, vous pouvez déduire au titre des frais réels, et sous certaines
conditions, les sommes versées en exécution d'un engagement de caution.
La déduction ne peut en aucun cas être pratiquée directement sur le revenu global puisque les
versements en cause ne figurent pas parmi les charges déductibles du revenu global telles
qu'elles sont limitativement énumérées par l'article 156-II du CGI.
L'engagement de caution se rattache directement à votre qualité de dirigeant. À cet égard, ne
sont pas déductibles les engagements pris par de simples actionnaires ou par les
administrateurs de la société, qui constituent des pertes en capital.
L'engagement de caution doit avoir été pris dans l'intérêt de la société. L'engagement doit ainsi
avoir été souscrit dans le cadre d'une gestion normale de l'entreprise, c'est-à-dire dans l'intérêt
de l'exploitation, soit pour la maintenir, soit pour la développer.
Est donc exclue la déduction de sommes qui se rattachent à une opération de gestion du
patrimoine privé ou qui ne résultent pas des responsabilités sociales du dirigeant.
L'engagement de caution peut également avoir été souscrit au profit d'un tiers dont le maintien
de l'activité est nécessaire à l'entreprise.
L'engagement de caution n'est pas hors de proportion avec la rémunération du dirigeant.
Cette condition, qui s'apprécie au moment où le dirigeant a contracté l'engagement de caution,
est réputée remplie si le montant de l'engagement n'excède pas le triple de la rémunération
annuelle. Si l'engagement est supérieur au triple, les sommes versées ne sont déductibles qu'à
concurrence de la fraction de l'engagement qui n'excède pas cette limite.
Lorsque la société verse un salaire aux deux membres d'un couple, il convient de
retenir l'ensemble des rémunérations versées au couple, même si l'engagement a
été souscrit par l’un des conjoints. En cas d'engagements de caution multiples
souscrits au cours de plusieurs années, la proportion avec la rémunération
s'apprécie en tenant compte, pour chaque engagement, du montant des
engagements déjà souscrits par le dirigeant.
Les cotisations sociales
Dans la plupart des cas, les cotisations sociales sont déductibles des revenus catégoriels (traitements
et salaires pour les cotisations salariales, BIC ou BNC pour les cotisations d'assurance maladie,
maternité des travailleurs non salariés). Lorsque vous n'avez pas pu opérer au stade antérieur cette
déduction, vous êtes autorisé à imputer sur votre revenu global les cotisations suivantes :
- cotisations sociales de Sécurité sociale versées au titre de l'assurance personnelle ou volontaire ;
- rachats ou rappels de cotisations payées par les travailleurs non salariés qui ont cessé toute
activité ;
- rachats effectués au titre de l'assurance vieillesse obligatoire de la Sécurité sociale ou du
régime agricole d'assurances sociales ;
- cotisations ou rachats de cotisations versées au titre du régime obligatoire d'assurance
maladie et maternité des travailleurs non salariés lorsqu'ils ne rentrent pas en compte pour
l'évaluation des revenus professionnels ;
- cotisations et rachats de cotisations versées au régime de la PREFON et aux régimes de
retraite complémentaire institués lorsque les affiliés ne disposent pas personnellement de
traitements, salaires ou pensions.
Sont en revanche exclues du droit à déduction les cotisations versées à une mutuelle ou à une
compagnie d'assurances en vertu de contrats facultatifs destinés à compléter les régimes légaux, et
les cotisations versées par les employeurs de gens de maison ou d'assistantes maternelles.
b. Justification des frais
Vous devez être en mesure de justifier de la réalité des frais. Vous avez donc intérêt à conserver
tous les documents susceptibles d'attester des versements (factures, notes d'hôtel ou de
restaurant...). L'administration se montre cependant relativement souple au sujet des dépenses pour
lesquelles il est notoire que les justifications précises sont quasiment impossibles à apporter. Pour
les dépenses faites en monnaie étrangère, elles doivent être converties en euros au cours du jour de
la dépense, ou, par tempérament, au cours égal à la moyenne des derniers cours connus au
1er janvier et au 31 décembre de l'année en cause.
Rectifier et compléter
Si vous décidez de déduire vos frais professionnels pour leur montant réel, vous devez
indiquez le montant de ces frais ligne AK ou BK de votre déclaration, et joindre à votre
déclaration le détail de ces derniers sur papier libre, en y indiquant le maximum de
détail.
3. Heures supplémentaires
La loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat du 21 août 2007 exonère d’impôt sur le revenu les
salaires versés au titre des heures supplémentaires.
L’exonération concerne les rémunérations versées en contrepartie :
- des heures supplémentaires proprement dites, c’est-à-dire celles effectuées au-delà de la durée
hebdomadaire légale de travail ;
- des heures complémentaires, c’est-à-dire celles effectuées par les salariés à temps partiel au-delà
de la durée fixée par leur contrat de travail ;
- du temps de travail « excédentaire », c’est-à-dire les heures ou les jours de travail effectués audelà
de 1607 heures ou de 218 jours par an.
Ce dispositif d’exonération s’applique à compter du 1er octobre 2007. Il concerne tous les salariés à
temps plein ou à temps partiel.
Le montant des revenus exonérés est, en principe, préimprimé sur votre déclaration de revenus. Si
ce n’est pas le cas, ou si le montant est inexact, vous devrez corriger sur votre déclaration les
montants des revenus exonérés liés aux heures supplémentaires.
4. Le rachat des jours de repos (RTT)
La loi sur le pouvoir d’achat du 8 février 2008 permet aux salariés de renoncer, en accord avec leur
employeur, à tout ou partie de leurs journées de RTT accordées dans le cadre d’un accord de
réduction de temps de travail, moyennant le versement d’une majoration de salaire.
Cette majoration bénéficie de la même exonération d’impôt que celle accordée aux rémunérations
des heures supplémentaires (voir ci-dessus), à la condition qu’elle soit au moins égale au taux de
majoration de la 1re heure supplémentaire dans l’entreprise.
B. Vos revenus de remplacement
1. Licenciement ou départ en retraite
Vous avez perçu à l'occasion d'un licenciement, d'une démission ou de votre départ à la retraite une
indemnité, comprenant éventuellement une part représentative de dommages et intérêts.
D'après la jurisprudence, seule la part ayant pour objet la réparation du préjudice financier résultant
de la perte de salaires est imposable. La part réparant le préjudice moral ou professionnel est, quant
à elle, exonérée.
Vérifier et rectifier
Les indemnités de licenciement ou de départ à la retraite sont partiellement exonérées
d’impôt sur le revenu. Le montant prédéclaré sur votre imprimé fiscal case AJ ou BJ
(page 3, cadre 1) peut ne pas tenir compte de cette exonération partielle ou totale. Le
cas échéant, corrigez-le dans la case blanche correspondante.
Indemnité de licenciement
Sont imposables toutes les indemnités versées à l'occasion de la rupture du contrat de travail, à
l'exception des sommes suivantes :
- fraction des indemnités de licenciement n'excédant pas le montant prévu par la convention
collective, l'accord professionnel ou interprofessionnel ou la loi ;
- indemnités de départ volontaire versées dans le cadre d'un plan social au sens des articles
L. 321-4 et L. 321-4-1 du code du travail ;
- indemnités pour rupture abusive du contrat de l'employeur mentionnées à l'article
L. 122-14-4 du code du travail (non-respect de la procédure de licenciement, licenciement
pour une cause autre que réelle et sérieuse, non-respect de la procédure de licenciement
collectif pour motif économique).
Les indemnités de licenciement sont, quant à elles, exonérées à hauteur de la plus élevée des
sommes suivantes :
- indemnité prévue par la convention collective, par l’accord professionnel ou interprofessionnel ou
à défaut par la loi ;
- deux fois le montant de la rémunération annuelle brute perçue l’année précédent la rupture ;
- 50 % du montant de l’indemnité.
La fraction exonérée résultant de l’application de l’une ou l’autre des deux dernières limites ne pourra
toutefois pas excéder 6 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (199 656 euros pour 2008).
La fraction n'excédant pas l'indemnité conventionnelle ou légale est exonérée en totalité, même si
elle excède ce seuil de 199 656 euros.
Un salarié perçoit, à l'occasion de son licenciement en 2008, une indemnité de 7 650 euros
(indemnité conventionnelle) et une indemnité transactionnelle de 61 000 euros. Sa rémunération
brute en 2007 était de 23 000 euros. L'indemnité sera exonérée à hauteur de 46 000 euros.
Les indemnités versées en cas de départ volontaire de votre emploi ne bénéficient
d’aucune exonération particulière.
Indemnité versée dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi
Les indemnités versées dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi sont exonérées d’impôt
sans limitation, quelle que soit leur dénomination. En revanche, les indemnités qui ne sont pas liées
au licenciement proprement dit sont imposables.
Indemnités pour licenciement irrégulier ou abusif
Les indemnités allouées par les tribunaux lorsque le salarié fait l’objet d’un licenciement irrégulier ou
abusif sont totalement exonérées d’impôt, quels que soient leurs montants.
Indemnité de retraite et de préretraite
En cas de mise à la retraite forcée, les indemnités sont totalement exonérées si elles ne dépassent
pas le montant légal ou conventionnel.
Toutefois, si un accord d’entreprise ou votre contrat de travail prévoient un montant supérieur, le
montant exonéré est alors égal à 50 % des indemnités perçues, ou à deux fois votre rémunération
brute annuelle perçue au cours de l’année précédente, plafonnée à 166 380 euros pour 2008.
Les indemnités versées en cas de départ volontaire à la retraite sont exonérées à
hauteur de 3 050 euros.
Indemnités de rupture versées aux dirigeants et assimilés
L'ensemble des indemnités versées aux dirigeants est imposable. Sont ainsi concernés :
- SA : le président du conseil d'administration, le directeur général, l'administrateur provisoirement
délégué, les membres du directoire, les administrateurs ou membres du conseil de surveillance
chargé de fonctions spéciales.
- SARL : les gérants minoritaires.
- Autres entreprises soumises à l'IS : les dirigeants soumis au régime fiscal des salariés.
- Toutes les entreprises : les salariés dont la rémunération excède la plus faible des rémunérations
allouées aux dirigeants de l'entreprise.
En revanche, en cas de cessation forcée d'activité (notamment en cas de révocation), les indemnités
perçues par les dirigeants et assimilés sont exonérées dans les limites suivantes :
- ideux fois le montant de la rémunération annuelle brute perçue l’année précédent la rupture ;
- 50 % du montant de l’indemnité.
La fraction exonérée résultant de l’application de l’une ou l’autre des deux dernières limites ne peut
toutefois pas excéder 6 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (199 656 euros pour 2008).
Modalités d'imposition
Vous pouvez demander à ce que la partie imposable de votre indemnité de départ à la retraite ou en
préretraite soit imposée selon le système du quotient ou fasse l'objet d'un étalement en avant.
Étalement en avant
Les indemnités de départ à la retraite et en préretraite, à l'exclusion de toute autre
somme (notamment, indemnités de congés payés...) peuvent être étalées sur l'année en
cours et sur les trois années suivantes, par parts égales. Cette mesure permet à la fois
d'étaler l'imposition sur plusieurs années et d'atténuer les effets de la progressivité de
l'impôt.
Pour bénéficier de ce régime, vous devez en faire la demande expresse soit sur papier libre joint à la
déclaration, soit dans le cadre « autres renseignements » à la dernière page de votre déclaration.
Cette option est irrévocable. Vous devrez, chaque année d'application de ce régime, déclarer un
quart du montant de l'indemnité concernée.
Exemple
Vous avez perçu en 2008 une indemnité de départ à la retraite dont la fraction imposable est
égale à 20 000 euros. Vous pouvez demander à ce qu'elle soit répartie sur les revenus de 2008,
2009, 2010 et 2011 à raison de 5 000 euros par an (20 000 euros/4).
2. Pensions de retraite, de vieillesse ou d'invalidité et rentes viagères
Retraite mutualiste du combattant
Ancien combattant ou victime de guerre, vous pouvez déduire de votre revenu
global les versements effectués en vue de la retraite mutualiste du combattant
prévue par l'article L.321-9 du code de la mutualité lorsque celle-ci donne lieu à
une majoration de l'État (peu importe que les versements soient faits à capital
aliéné ou à capital réservé).
Le montant maximum de la rente bénéficiant d'une majoration de l'État est fixé, pour 2008, à
1 672 euros.
Dès lors qu'elles constituent un revenu, les pensions de retraite, de vieillesse et d'invalidité et les
rentes viagères sont, en principe, imposables, qu'elles soient servies par les régimes de Sécurité
sociale, les régimes complémentaires, l'entreprise...
Les sommes imposables
Elles comprennent la pension elle-même et les avantages accessoires en argent ou en nature
accordés au titulaire de la pension ou à ses ayants droit (par exemple, maintien du logement ou d'un
véhicule de fonction).
Par analogie, sont également imposables suivant le régime des pensions :
- le versement forfaitaire unique servi par le régime général de Sécurité sociale en cas de
pension de vieillesse de faible montant (ce versement peut bénéficier du régime du quotient
détaillé au chapitre III) ;
- le versement unique servi par certains régimes de retraites complémentaires en cas de pension
de faible montant (ce versement peut bénéficier du régime du quotient détaillé au chapitre III) ;
- le pécule versé en fin de carrière aux footballeurs professionnels (ce versement peut
bénéficier du régime du quotient détaillé au chapitre III) ;
- les rentes viagères, qu'elles soient versées en exécution d'un contrat, d'une disposition
testamentaire ou d'un jugement.
Exonérations
Sont, en revanche, exonérées d'impôt sur le revenu les sommes suivantes :
- les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes
d'accident du travail ou à leurs ayants droit ;
- les pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ;
- les allocations versées aux infirmes civils en application des lois et décrets
d'assistance ;
- les rentes viagères servies à titre de dommages-intérêts aux victimes d'une incapacité totale
permanente, en vertu d'une condamnation judiciaire, ou d'une transaction avec une
compagnie d'assurances en cas d'accident de la circulation ;
- les pensions de retraite ou d'invalidité dont le montant n'excède pas le taux de l'allocation aux
vieux travailleurs salariés, lorsque les ressources du bénéficiaire n'excèdent pas le maximum
prévu pour l'attribution de ladite allocation. Pour 2008, le montant de l’allocation aux vieux
travailleurs était fixé à 3 105,48 euros, et le montant des ressources à ne pas dépasser était
égal à 7 740,04 euros pour une personne seule et 13 557,28 euros pour un couple.
- les majorations de retraite ou de pension pour charge de famille (qu'elles soient versées par
le régime général d'assurance vieillesse ou par le régime des fonctionnaires ou assimilés) ;
- certaines pensions d'orphelins ;
- la retraite du combattant visée aux articles L. 255 à L. 257 du code des pensions militaires
d'invalidité et des victimes de guerre ;
- les retraites mutualistes servies aux anciens combattants et victimes de guerre ;
- les traitements attachés à la Légion d'honneur ou à la Médaille militaire ;
- la majoration pour assistance d'une tierce personne ;
- les allocations de secours ;
- l'allocation aux vieux travailleurs.
De même, ne sont pas imposables les rentes servies à la sortie d'un plan d'épargne populaire ou
d'un plan d'épargne en actions.
Montant imposable
Il est constitué par le montant total des arrérages perçus en 2008, déduction faite des cotisations
sociales obligatoires, de la fraction de CSG déductible et des menues dépenses telles que les frais
de certificat de vie ou d'encaissement exposés pour obtenir le versement de la pension.
Il est pratiqué sur cette somme un abattement de 10 %, égal au minimum à 367 euros et
plafonné à 3 592 euros.
Pensions et retraites |
Exonérée |
Imposable |
Pensions de guerre |
Oui |
|
Retraite du combattant |
Oui |
|
Retraite mutualiste du combattant |
Oui pour la fraction
< 1 672 € |
Oui pour la fraction
> 1 672 € |
Traitement attaché à la Légion
d'honneur ou à la Médaille militaire |
Oui |
|
Majoration pour assistance d'une
tierce personne |
Oui |
|
Allocations de secours servies en
application des lois et décrets
d'assistance et d'assurance |
Oui |
|
Allocation aux vieux travailleurs |
Oui |
|
Allocations aux mères de familles |
Oui |
|
Pension alimentaire |
Oui pour la part non
déductible du revenu de
celui qui la verse |
Oui pour la part déductible du
revenu de celui qui la verse |
Pensions de retraites et de vieillesse |
Exonérée |
Imposable |
- Ressources du bénéficiaire
< 7 740,04 € (personne seule) et
13 557,28 € (ménage) |
Oui si < 3 105,48 € |
Oui si > 3 105,48€ |
La retraite des fonctionnaires
Les fonctionnaires disposent de leur propre dispositif d’épargne retraite : le contrat PREFON. Il
est ouvert aux fonctionnaires en poste, à leurs conjoints ainsi qu’aux anciens agents (avoir été
surveillant de collège ou de lycée pendant ses études suffit par exemple). L’épargnant a le choix
entre 11 classes de cotisation, avec la possibilité de changer de classe chaque année. Il est
même possible d’interrompre les versements, ou au contraire de racheter les cotisations
d’années antérieures.
Les versements sont déductibles du revenu imposable dans les mêmes limites que pour le
PERP ( voir Chap. III « 1. PERP » ) . Toutefois, les personnes affiliées au régime PREFON avant
2005 peuvent déduire les rachats de cotisation dans les limites suivantes :
Sans limitation pour toutes les années rachetées en 2004 ;
Dans la limite de 6 années pour 2005 et 2006 ;
Dans la limite de 4 années par an en 2007, 2008 et 2009 ;
Dans la limite de 2 années par an en 2010, 2011 et 2012.
Au moment de la retraite, l’épargne est versée sous forme de rente viagère, taxée comme une
pension de retraite après application de l’abattement de 10 %.
Vérifier et rectifier
Les pensions de retraite, de vieillesse ou d'invalidité et les rentes viagères sont déjà
préimprimées sur votre imprimé fiscal case AS ou BS (page 3, cadre 1). Si les montants
ainsi inscrits divergent de ceux qui résultent de ceux figurant sur les documents qui vous
ont été transmis par les organismes sociaux, vous devez les corriger sur les cases
blanches prévues à cet effet.
C. Revenus exceptionnels ou différés
Vous pouvez opter pour un régime d'imposition particulier (régime dit du « quotient ») qui permet
d'atténuer les effets de la progressivité de l'impôt et, de ce fait, de diminuer le montant de votre
cotisation. Mais, attention, tous les revenus ne sont pas concernés par ce dispositif.
1. Revenus exceptionnels
Il s'agit des revenus qui, par définition, ne sont pas susceptibles d'être recueillis annuellement. Il en
est ainsi des primes de licenciement, droits d'auteur perçus à la suite d'un prix littéraire, indemnités
de pas-de-porte, distribution de réserve...
Le système du quotient n'est applicable que si le montant du revenu exceptionnel dépasse la
moyenne des revenus nets d'après lesquels le contribuable a été imposé au titre des trois dernières
années.
Exemple
Un contribuable a perçu, entre 2006 et 2008, des revenus imposables qui s'élèvent
respectivement à 30 000 euros, 40 000 euros et 32 000 euros, soit une moyenne de
34 000 euros. Il ne pourra soumettre ses revenus exceptionnels au système du quotient que s'ils
dépassent 34 000 euros.
Cette dernière condition n'est cependant pas requise pour les revenus suivants :
- fraction imposable des indemnités de licenciement, de retraite ou de préretraite ;
- primes de départ volontaire ;
- primes de mobilité ;
- indemnités d'éloignement ou d'installation versées aux fonctionnaires civils ou militaires
affectés dans les départements d'outre-mer ;
- versement forfaitaire unique au titre d'une pension de vieillesse d'un faible montant ;
- allocations pour congé de conversion capitalisées et versées en une seule fois ;
- avances sur fermage perçues par les bailleurs de biens ruraux en cas de bail conclu avec de
jeunes agriculteurs bénéficiaires d'aides à l'installation ;
- indemnités perçues par les exploitants en cas d'encéphalopathie spongiforme bovine.
2. Revenus différés
Il s'agit des revenus dont le contribuable, par suite de circonstances indépendantes de sa volonté, a
eu la disposition au cours d'une année mais qui, par leur date normale d'échéance, se rapportent à
une ou plusieurs années antérieures. Sont notamment concernés :
- les rappels de traitements ou de pensions ;
- les loyers arriérés payés en une seule fois ;
- les revenus perçus en une seule fois et provenant d'une succession ouverte depuis plusieurs
années ;
- les revenus antérieurement bloqués à l'étranger et dont le contribuable acquiert la disposition
au cours d'une même année ;
- les intérêts d'une créance hypothécaire encaissés avec retard par suite de circonstances
indépendantes de la volonté du créancier.
À noter
À la différence des revenus exceptionnels, les revenus différés peuvent bénéficier du
système du quotient, quel que soit leur montant.
3. Calcul de l'impôt
Le calcul de l'impôt dû à raison d'un revenu soumis au système du quotient consiste à :
1) calculer l'impôt dû sur les revenus courants (sans les revenus exceptionnels ou différés) ;
2) calculer l'impôt sur les mêmes revenus majorés d'un quart du revenu exceptionnel ou différé ;
3) multiplier par quatre la différence entre les deux impôts précédents.
Le produit de cette multiplication est ajouté aux droits dus sur les revenus courants afin de former
l'impôt exigible au titre de l'ensemble des revenus de l'année.
Pour les revenus différés, le coefficient multiplicateur et diviseur est réduit à 3 ou 2 lorsque le revenu
en cause n'a été différé que de 3 ou 2 ans.
À noter
C'est l'administration qui procède au calcul de l'impôt. Sachez seulement que vous avez
toujours intérêt à opter pour le régime du quotient. |