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La hausse du foncier rural s'est poursuivie en 2016 grâce aux investisseurs en quête de diversification patrimoniale

Agrifrance (département de BNP Paribas wealth management) vient de communiquer son point annuel sur l'évolution du marché français du foncier rural en 2016.
Concernant les prix des terres agricoles, des vignobles et des forêts, la tendance reste à la hausse, ce type d'investissement étant toujours très demandé en diversification de patrimoine. Mais cette évolution des prix du foncier est distincte des revenus agricoles qui ont baissé de 16% en 2016 (notamment pour des raisons climatiques). D'ailleurs, les spécialistes d'Agrifrance soulignent que cette baisse entraîne pour la première fois un ralentissement des prix du foncier agricole. En 2016, les terres agricoles n'ont augmenté en moyenne que de 3,4%, alors que, sur 10 ans, leur hausse moyenne est de 5% par an. Le prix moyen d'un hectare de foncier agricole est de 6035 € en 2016. Le rendement brut du foncier loué est de 3,4% l'an. Un hectare de terre rapporte un fermage moyen de 169 euros.

Pour les vignes (malgré la baisse de production viticole de 10% en 2016 due à la météo), les prix restent en hausse : sur 10 ans, ils progressent de 6,7% par an, en moyenne, pour l'ensemble des appellations (hors Champagne, la hausse annuelle recule à 3,8%). En Bordelais, il y a eu l'an passé de très fortes hausses sur les vignes des grandes appellations de Saint-Emilion (+21,3%), Saint Estèphe (+10%), Pomerol (+15%). Pour ces dernières, un hectare peut se négocier (prix maximum) jusqu'à 3,3 millions d'euros. Un cran en dessous, on atteint 2,7 millions d'euros pour un hectare de Pauillac. A titre indicatif, un hectare de vignes pour des appellations beaucoup plus ordinaires se négocie entre 25 000 et 60 000 euros. Agrifrance souligne aussi le succès grandissant du rosé, en forte augmentation à l'exportation (aux Etats-Unis notamment avec +57% en 2016), tendance qui fait progresser les prix des vignes des appellations les plus réputées en Provence comme Bandol (+2,5% à 162 500 € l'hectare).
Pour les forêts, Agrifrance rappelle que les prix augmentent en moyenne de 3% par an, le segment des grandes forêts (plus de 100 hectares), propice à la diversification de patrimoine des investisseurs, progressant pour sa part de plus de 5% par an au cours des 10 dernières années. Mais, de plus en plus, la valeur du capital forestier apparaît déconnectée de sa rentabilité, avertit Agrifrance, les prix du bois (sauf chênes) ayant baissé en 2016.