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Patrimoine privé

2019-10-08 18:16:36

Banque

Taxation des dépôts, bientôt en France ?

Des taux d’intérêt négatifs sur les comptes courants, c’est déjà parti en Europe !

En août, la banque privée danoise Jykse annonçait la taxation des liquidités de ses clients, après avoir été la 1ère à accorder un prêt immobilier négatif ... Quelques établissements suisses prenaient le même chemin (Crédit Suisse, Julius Baer, Pictet, UBS) avec des taxations de -0,4 à -0,6 % au-delà de 1 ou 2 millions de francs suisses de dépôt.

Mais aujourd’hui on commence à changer d’échelle en dépassant le cadre des banques privées. Unicredit vient d’annoncer un taux négatif sur les dépôts bancaires supérieurs à 100 000 euros dès 2020 en Italie. Nous ne sommes donc plus sur le segment de la gestion de fortune ... Ce dispositif serait ensuite déployé aux filiales européennes du groupe italien qui a des positions fortes en Allemagne, en Autriche et dans les pays de l’Est.

Ce mouvement semble inexorable si l’environnement de taux reste similaire de manière durable. En effet, les liquidités placées auprès de la BCE (au-delà des réserves obligatoires) sont désormais « rémunérées » à un taux qui vient de passer de -0,4 à -0,5 %. Plus les banques ont de dépôts, plus elles dégradent leur rentabilité. Le secteur bancaire franchit le Rubicon afin de répercuter une partie de ce coût sur ses clients.

Où en sommes-nous en France ?

Pour l’heure, Lombard Odier a été la 1ère banque française à annoncer que les gros dépôts (supérieurs à 1 million d’euros sans mandat de gestion) seraient taxés. D’autres banques privées semblent sur le point d’emboîter ce pas, comme Rothschild Co.

Quid des banques de détail ? Elles semblent prudentes, craignant certainement de « tirer la première ». Comme la Société Générale, certaines déclarent y réfléchir. La Banque de France souhaite une limite basse à 1 million d’euros. Mais entre « taxation des dépôts » et « révision des tarifs de tenue de compte », il pourrait y avoir des subtilités permettant au secteur bancaire d’endiguer la dégradation de leur rentabilité sans trop agiter ce dossier « brûlant ».

Affaire à suivre donc …

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