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Utiliser la donation graduelle ou résiduelle
Il est possible d’organiser la transmission de biens de manière progressive, par exemple pour avantager en priorité un enfant handicapé, quitte pour ses frères et soeurs à recevoir les biens dans un 2nd temps. Les donations au profit de bénéficiaires successifs sont encouragées par un régime fiscal favorable.
Conserver les biens
La donation graduelle entraîne l’obligation, pour le donataire, de conserver les biens et de les transmettre, à son décès, à un second gratifié désigné dans l’acte. L’intérêt de cette forme de donation peut être d’améliorer la protection d’un enfant vulnérable ou handicapé, d’assurer la conservation de certains biens dans la famille, voire de protéger des petits-enfants contre la prodigalité de leurs parents…
Héritier réservataire
Si le premier bénéficiaire de la donation est héritier réservataire, la charge ne peut être imposée en principe que sur la quotité disponible (par exemple, 1/3 ou 1/4 des biens au maximum s’il y a 2 ou 3 enfants). Mais ce n’est qu’un principe, et le bénéficiaire peut accepter que la charge grève tout ou partie de sa réserve en renonçant à celle-ci.
Le point fort de la rédaction.
Une donation graduelle n’est valable que sur un seul degré. Le second gratifié ne peut pas être soumis à son tour à l’obligation de conserver et de transmettre les biens donnés.
Transmettre ce qui reste
Il peut être prévu, par une donation résiduelle, qu’une personne sera appelée à recueillir ce qui subsistera des biens donnés à un premier gratifié, au décès de celui-ci. La donation peut empiéter sur la réserve des enfants du donateur, à condition qu’ils soient d’accord. Contrairement à la donation graduelle, le premier bénéficiaire n’est pas obligé de conserver les biens reçus, mais seulement de transmettre les biens restants.
Toutefois, il ne peut pas transmettre les biens par testament, et une clause peut lui interdire aussi d’en disposer par donation. Sauf s’il est héritier réservataire, auquel cas il peut disposer des biens donnés en avancement de part successorale.
Intérêt fiscal
Dans les deux cas (donation graduelle ou résiduelle), le donataire institué en premier est redevable des droits au moment de la donation, selon son lien de parenté avec le donateur. Puis à son décès, le donataire institué en second est à son tour redevable des droits sur l’actif transmis, également en fonction de son lien de parenté avec le donateur. Les droits payés par le premier donataire sont imputés sur les droits dus par le second.
EXEMPLE
Soit une donation par des parents à leur enfant A, à charge pour lui de transmettre les biens à son frère B. La donation est taxée en fonction du tarif en ligne directe après application de l’abattement (156 359 ¤ en 2009). Au décès de A, les biens sont transmis à B, qui est présumé les recevoir de ses parents. Les droits de donation sont donc dus au même tarif (parents/enfants et non frères/soeurs), sous déduction des droits déjà payés lors de la première donation.
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