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Avant les vacances... Arbitrez votre portefeuille à temps

Attention à ne pas partir sans avoir pris des précautions pour ne pas voir vos plus-values s'évaporer pendant l'été, faute d'avoir vendu à temps.
Article réalisé par Intérêts Privés à partir d’un entretien avec Gilles Artaud, Président de Planète Patrimoine.

En Bourse, il ne faut surtout pas s'endormir sur ses gains... Xavier F ne vous dira pas le contraire, tant il garde un souvenir cuisant de l'été 2007 qui a vu son portefeuille boursier fondre pendant qu'il coulait des jours heureux en vacances. L'erreur de Xavier ? Être parti sans prendre la précaution de sécuriser ses plus-values boursières. On se rappelle ce qu'il advint cet été-là : éclatement de la crise des subprimes aux USA en juillet qui se propage sur les marchés. Résultat : entre le 1er juin et la fin août 2007, l'indice CAC 40 enregistre 14 % de baisse ! Même recul surprise l'été 2011, lorsque le CAC 40 chute de 25 % entre le début juillet et la mi-août, pour cause de crise des dettes publiques en Europe. Moralité, quand un portefeuille se porte bien (plus-values importantes) et que son titulaire ignore s'il pourra matériellement négocier ses titres pendant plusieurs semaines, il est judicieux d'arbitrer ses valeurs avant de couper les ponts, soit en les liquidant immédiatement, soit en les gardant mais en passant des ordres permettant de limiter la casse en cas de baisse.

Se décider à bon escient

Pourtant, il n'est pas toujours judicieux de vendre ses titres avant de s'absenter. « La question de la liquidité est à mettre en regard avec le frottement fiscal - si les valeurs sont en compte-titres - et avec le gain manqué si le marché augmente encore pendant l'été... », commente Gilles Artaud, conseil en gestion de patrimoine à Paris. En effet, être liquide par prudence oblige à matérialiser ses plus-values par une vente et donc à sortir du marché. Bien vu, si la Bourse a pris une claque ! Dommage... si on a raté la hausse. Et puis, il ne faut pas oublier qu'il faudra réinvestir en Bourse ses liquidités à la rentrée, ce qui peut être problématique. « Si le marché a bien monté, la question peut se poser pour l'investisseur de devoir rester liquide longtemps... Ce qui est toujours inconfortable en PEA, faute d'autres solutions de remploi des fonds. » En effet, dans un PEA, on investit en actions ou fonds actions européens (donc en étant exposé aux caprices des marchés financiers), ou bien le produit des ventes reste sur le compte de liquidités comme un versement non affecté (les rares fonds monétaires éligibles au PEA n'ont plus d'intérêt aujourd'hui avec le niveau extrêmement bas des taux). Pour ceux qui arbitrent sur un simple compte-titres, en dehors du PEA, Gilles Artaud met en garde sur le poids de la fiscalité qui dissuade de faire des aller-et-retours pour liquider ses titres puis réinvestir. « Même si le marché n'a pas bougé pendant l'intervalle, l'aller-retour étant neutre au plan boursier, l'arbitrage peut fiscalement faire mal ! » Et pour cause, si en PEA, l'arbitrage est fiscalement neutre, il ne l'est pas en compte-titres, loin s'en faut. « Il faut prendre en compte la durée de détention des titres cédés », avertit le patron de Planète Patrimoine. Si l'on vend des valeurs achetées depuis moins de deux ans, il n'y aura aucun abattement atténuant l'imposition des plus-values au barème progressif de l'impôt sur le revenu (après 2 ans : abattement de 50 % et après 8 ans : abattement de 65 %).

Pour les actions que l'on n'a pas intérêt à vendre immédiatement, la solution est de laisser des « ordres à la baisse » sur son compte-titres ou son PEA avant de partir. Si le cours de la Bourse augmente ou baisse modérément jusqu'à un certain niveau, il ne se passe rien. Mais, si la valeur tombe en dessous du niveau défini, alors l'ordre de vente se déclenche automatiquement et permet de préserver ainsi l'essentiel de la plus-value... ce type d'ordre à « seuil de déclanchement » peut être donné pour une durée limitée : par exemple, du 1er au 30 août.

Avantage dans l'assurance-vie multisupport

Si vous avez investi en actions sur votre contrat d'assurance-vie multisupport, en plaçant une partie de vos versements sur des fonds d'actions, il vous est possible aussi de préserver vos gains en réalisant des arbitrages (sur certains contrats, une option « stop loss » permet de vendre automatiquement les fonds seulement en cas de baisse). Avantage de l'assurance-vie multisupport : le montant des fonds vendus pourra être replacé sur le fonds en euros du contrat. Ainsi, les gains réalisés sont protégés, sans incidence fiscale (sauf retrait du contrat) et ils s'accroissent selon le taux de rémunération du fonds garanti (un atout par rapport au PEA). En revanche, l'opération va générer des frais d'arbitrage plus ou moins onéreux (les contrats récents offrent quelques arbitrages chaque année). En outre, sur les contrats en ligne accessibles via Internet, ces frais sont très réduits et les droits d'entrée sur les UC sont offerts. Un grand avantage pour arbitrer efficacement ses gains puis réinvestir ensuite sur les actions, à la rentrée.

Remarque : Prélèvements sociaux dus
Lorsque vous vendez des valeurs : actions, fonds, unités de compte, vous devez toujours supporter des cotisations sociales, aujourd'hui à hauteur de 15,5 %, sur la plus-value réalisée. Et cela, même en assurance-vie ou en PEA, par ailleurs exonérés d'impôt. Toutefois, dans ces enveloppes, les prélèvements dus ne sont pas opérés tout de suite, ils ne sont ponctionnés qu'au moment des retraits d'argent. Christine Valence, fiscaliste chez BNP Paribas banque privée explique : « en cas de retrait du PEA après 5 ans, le gain net réalisé depuis l'ouverture du plan est exonéré d'impôt. En revanche, les prélèvements sociaux sont dus, calculés à des taux différents selon les périodes pendant lesquelles chaque fraction du gain net a été acquise ».

Ordres de bourse : comment procéder

Si vous détenez des actions en direct sur un compte-titres ou en PEA, vous allez passer un ordre de Bourse soit pour vendre immédiatement certains titres, soit pour les vendre éventuellement (ordre à la baisse). Pour cela, adressez-vous à votre chargé de clientèle à la banque ou passez directement votre ordre de vente sur Internet : soit avec exécution immédiate - ordre « au prix du marché » - soit « à cours limité » (il ne sera exécuté que si le cours maximal fixé dans l'ordre est atteint, ce qui assure de ne pas vendre moins cher que prévu). Autre possibilité, l'ordre à seuil de déclenchement : l'action n'est vendue qu'à un prix égal ou inférieur au cours-seuil de déclenchement. L'établissement qui réalise la transaction, banque ou courtier en ligne, va prélever des frais de courtage forfaitaires ou proportionnels (fréquemment 0,5 % du montant cédé) avec un minimum qui s'élève, par exemple, à 15 € en agence au Crédit agricole, ou 7,50 € sur le site de la banque (respectivement 12,45 € et 7,30 € chez BNP Paribas). Chez certains courtiers en ligne, comme Bourse Direct ou Idealing, ces frais peuvent être bien plus bas (inférieurs à 1 €).

Publié le 08 Juillet 2014

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