Fiscalité des particuliers |
2012-05-24 10:10:13 |
Succession
Transmission des amendes du défunt : principe conforme à la constitution
En cas de décès du contrevenant ou s'il s'agit d'une société, en cas de dissolution, les amendes, majorations et intérêts dus par le défunt ou la société dissoute constituent une charge de la succession ou de la liquidation (CGI art. 1754 IV). Le Conseil constitutionnel a été saisi par le CE d'une question de constitutionnalité relative à la conformité de ces dispositions aux droits et libertés que la constitution garantit.
Le conseil constitutionnel déclare ce principe conforme à la constitution. Il considére que ces pénalités sont prononcées par l'administration à l'issue d'une procédure administrative contradictoire à laquelle le contribuable ou la société a été partie ; qu'elles sont exigibles dès leur prononcé ; qu'en cas de décès du contribuable ou de dissolution de la société, les héritiers ou les continuateurs peuvent, s'ils sont encore dans le délai pour le faire, engager une contestation ou une transaction ou, si elle a déjà été engagée, la poursuivre. Cette contestation ou cette transaction ne peut avoir pour conséquence de conduire à un alourdissement de la sanction initialement prononcée.
En prévoyant que ces pénalités de nature fiscale, entrées dans le patrimoine du contribuable ou de la société avant le décès ou la dissolution, sont à la charge de la succession ou de la liquidation, les dispositions contestées ne méconnaissent pas le principe selon lequel nul n'est punissable que de son propre fait.
Const. Const. 4 mai 2012 n° 2012-239
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