Rechercher :
Accueil La société Informations Outils Services Produits Contacts
Connexion Enregistrez-vous
Inscription à la newsletter
Inscrivez vous gratuitement à notre Newsletter !
voir un exemple
Pour nous contacter
Nos partenaires

Votre patrimoine en questions

Banque

Donation

Famille

Immobilier
Impôt sur le revenu ISF

Placements

Retraites

Succession

Transmission d'entreprises

 

Placements

Taux du Livret A (07-2017)

Je détiens un livret A dont le taux d’intérêt a fortement baissé. Mon banquier m’assure que le taux ne peut plus baisser, est-ce vrai ?

Votre livret A est un livret « administré » défini par le règlement 86-12 du 14 mai 1986. Sa rémunération est déterminée 2 fois par an à partir des calculs de la Banque de France. Cette dernière émet des recommandations au gouvernement qui prend la décision de fixer le taux.
Depuis le 11/11/2016, la méthode de calcul a évolué pour assurer aux épargnants que le taux retenu sera systématiquement supérieur à l’inflation, tout en permettant de maîtriser le coût de financement du logement social, auquel sont affectées les ressources du Livret A.
L’affirmation de votre banquier est inexacte car mathématiquement le taux de 0,75% actuel pourrait encore baisser. Ceci étant, le point bas a probablement été atteint, compte tenu de la reprise de l’inflation.

SOFICA (Société pour le Financement du Cinéma et de l’Audiovisuel) (06-2017)

J’ai entendu dire que l’investissement dans les SOFICA redevenait attractif pour 2017 notamment pour des raisons fiscales. Quel est votre avis ?

Pour certaines SOFICA, la loi de finances 2017 prévoit une augmentation du taux de réduction d’impôt sur le revenu de 36% à 48% (dans la limite de 8 640 €) pour les souscriptions réalisées à compter du 1er janvier 2017. D’un point de vue fiscal, le dispositif est attractif, d’autant que la réduction entre dans le plafond élargi des niches fiscales (18 000 € au lieu de 10 000 €).
Toutefois, nous restons (très) réservés sur l’intérêt financier de ce produit : l’analyse des performances passées démontre une piètre rentabilité moyenne, avantage fiscal compris. La réussite des projets dans le secteur reste globalement aléatoire et l’investisseur bénéficie peu des retombées financières des succès commerciaux alors qu’il assume une part de risque importante (produit asymétrique).
Enfin, votre investissement est bloqué jusqu’à la liquidation de la SOFICA (entre 6 et 10 ans).

Stratégies « long / short » (06-2017)

Je détiens des fonds actions sur mon compte titres et je souhaiterais désensibiliser mon portefeuille au risque actions. Mon conseiller m’a recommandé d’utiliser des fonds dits « long / short  actions ». Quel est votre avis ?

Cette stratégie répond à l’objectif de décorréler partiellement la performance d’un portefeuille de l’évolution des marchés actions.
Le gérant achète des actions pour lesquelles il anticipe une hausse de la valeur (position « long » en anglais). Parallèlement, il prend des positions à la baisse sur d’autres actions (position « short » en anglais), en utilisant par exemple la vente à découvert (le gérant emprunte des actions à une contrepartie sur le marché, puis il les vend dans l’espoir de les racheter à un prix inférieur plus tard).
Ces fonds peuvent être pertinents dans un contexte d’incertitude sur les performances futures des actions et des différentes classes d’actifs.
Ceci étant, ils dégagent l’essentiel de leur performance d’une exposition nette au marché. Aussi, vous pouvez vous-même réaliser cette stratégie, en construisant une allocation qui combinera des fonds monétaires (à des fins de « matelas de sécurité ») et des fonds purs actions. L’analyse comparée des performances passées démontre que la surperformance des gérants long / short par rapport à un portefeuille alliant fonds monétaires et actions n’est pas évidente pour un risque proche, a fortiori après prise en compte des frais de gestion.

Contrat d’assurance « homme-clé » (05-2017)

Afin de pérenniser mon activité professionnelle de haute couture, j’ai assuré, par le biais d’une assurance-décès « homme-clé », mon styliste de renom. Les primes versées sont-elles déductibles du résultat de la société ?

Depuis le 29 juillet 1998, le Conseil d’Etat considère que les primes versées sur un contrat d’assurance -décès, permettant de se prémunir du risque de disparition ou d’incapacité de l’exploitant ou de toute autre personne jouant un rôle prépondérant dans l’entreprise, seraient immédiatement déductibles du résultat de l’entreprise, au titre de l’article 39 du Code Général des Impôts.
Sachez, en outre, que dans une décision du 31 mars 2017, le Conseil d’Etat a retenu la solution similaire à celle susvisée, pour les contrats d’assurance mixtes (combinant assurance-vie et assurance-décès). En effet, la Haute Juridiction a admis que la fraction de la prime couvrant le risque de décès pouvait être déduite immédiatement, même si la part de la prime couvrant le risque vie n’est pas déductible. Attention, la déductibilité ne sera admise que si la société est en mesure de justifier la part de la prime effectivement affectée à la couverture du risque décès.

Gestion sous mandat dans un contrat (03-2017)

Mon banquier me propose de mettre en place une gestion sous mandat dans mon contrat d’assurance-vie, pour la gestion des unités de compte (UC). Qu’en pensez-vous ?

La gestion sous mandat est une offre pertinente dès lors que vous souhaitez déléguer totalement la gestion de votre portefeuille, mais vous devez rester attentif à plusieurs éléments.
En premier lieu, assurez-vous que le profil proposé correspond à vos objectifs en termes de risque et d’horizon de placement et que les bornes d’intervention sur les différentes classes d’actifs sont suffisamment larges (mandat de type flexible) : en cas de retournement des marchés, il est appréciable que le gérant puisse rapidement désensibiliser le portefeuille par rapport à un type d’actif particulier.
En deuxième lieu, vérifiez que le mandat est véritablement en architecture « ouverte ». Certaines sociétés de gestion ont en effet tendance à privilégier les fonds « maison » pour maximiser leur marge.
Par ailleurs, renseignez-vous sur le niveau de frais direct et indirect et assurez-vous que les résultats historiques sont conformes à vos attentes en terme de rentabilité et de risque.
Enfin, notez que les contrats luxembourgeois sont à ce jour mieux adaptés que les contrats français pour ce type de gestion : le gérant a en effet accès à un univers d’actifs beaucoup plus large (trackers, actions et obligations en direct, ensemble des fonds du marché…).

Fiscalité des attributions gratuites d’actions (03-2017)

Je suis salarié et vais recevoir en 2017 une attribution gratuite d’actions de mon entreprise. Comment serais-je imposé sur la valeur reçue ?

La loi de Finances pour 2017 a une nouvelle fois modifié le régime de faveur destiné à encourager l’actionnariat salarié, pour les attributions intervenues en vertu d’une autorisation de l’assemblée générale extraordinaire postérieure au 31/12/2016.
Si le gain d’acquisition réalisé dans l’année est inférieur à 300 000€, le régime d’imposition est celui issu de la loi Macron : imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu, après application d’un abattement pour durée de détention (50% si les actions sont détenues pendant deux ans après leur acquisition, 65% si elles le sont pendant 8 ans). Les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine (15,50%) sont pour leur part dus sur le gain brut (avant abattement). A noter que le gain d’acquisition est calculé sur la base de la valeur de l’action au jour de l’acquisition définitive et non au jour de l’attribution.
Si le gain réalisé dans l’année est supérieur à 300 000€, la part du gain excédant ce seuil est désormais taxée au barème progressif de l’impôt, sans abattement, aux prélèvements sociaux sur les revenus d’activité (8%) et à la contribution salariale (10%) qui est réintroduite.
Ainsi, un gain de 500 000€ réalisé par un contribuable imposé à la tranche marginale de 45% sera désormais taxé 240 000€ au lieu de 190 000€, hors application de l’éventuelle contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (3% ou 4% de plus, sur le gain brut, en fonction de la situation du foyer fiscal).

Assurance décès-invalidité et emprunt immobilier(02-2017)

Je suis actuellement en négociation avec ma banque pour l’obtention de mon prêt immobilier relatif à l’acquisition de ma résidence principale. L’assurance proposée par ma banque est chère, ai-je intérêt à recourir à une délégation d’assurance ?

Effectivement, les contrats d’assurance « de groupe » proposés par les banques sont souvent onéreux pour les jeunes emprunteurs. Il est dans ce cas financièrement plus intéressant de recourir à une assurance déléguée, auprès d’un assureur externe, qui vous proposera une tarification individuelle, adaptée à votre âge et votre état de santé.
La banque n’a pas le droit de refuser la délégation d’assurance mais le contrat de l’assureur externe doit respecter un certain nombre de critères d’équivalence de garantie.
En pratique, mieux vaut anticiper ce point lors du montage de votre dossier. En effet, les démarches peuvent être longues, a fortiori si le questionnaire médical doit être complété avec votre médecin ou si vous devez réaliser des examens médicaux complémentaires. N’hésitez pas à interroger plusieurs assureurs, l’appréciation du risque étant très variable d’un assureur à l’autre.
En cas de situation plus complexe qu’anticipée, vous pouvez avoir intérêt à souscrire l’assurance de groupe de la banque dans un premier temps pour sécuriser votre acquisition. Vous disposerez ensuite d’un délai de 12 mois (loi Hamon) pour la résilier au profit d’une assurance déléguée.
Sachez qu’un projet de loi actuellement en discussion au Parlement vise à permettre une résiliation de l’assurance emprunteur à chaque échéance annuelle du contrat.

Garantie du crédit rentier vis-à-vis de la compagnie (01-2017)

De quelle garantie dispose le bénéficiaire d’une rente viagère si l’assureur fait faillite ?

Dans une telle situation, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) s’attache à faire reprendre les engagements de la société d’assurances défaillante par une autre compagnie solvable.
Si elle n’y parvenait pas, le liquidateur serait amené à vendre les actifs dont l’assureur doit règlementairement disposer pour garantir les engagements qu’il a pris vis-à-vis des assurés et verserait le produit de cession aux assurés, après désintéressement des créanciers de rang supérieur.

En cas d’insuffisance d’actifs (c’est-à-dire, pour une rente viagère, en cas de montant versé à l’assuré inférieur à la valeur de capitalisation de sa rente viagère), le fonds de garantie des assurances de personnes complèterait le montant versé à l’assuré, dans la limite de 70 000 € par assuré. Cette limite est relevée à 90 000 € pour les rentes d’incapacité ou d’invalidité et celles résultant de contrats d’assurance décès. Attention, cette indemnisation maximale s’apprécie en globalisant tous les contrats que l’assuré détient dans la compagnie défaillante.

Pierre-papier (01-2017)

Que pensez-vous des  OPCI en alternative aux SCPI pour l’investissement dans la pierre-papier ?

Les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) sont des véhicules d’investissement collectif en immobilier. Structurés pour le grand public le plus souvent sous la forme de SPPICAV (Société de Placement à Prépondérance Immobilière à Capital Variable), leur objectif est proche de celui des SCPI : permettre d’investir simplement sur les marchés immobiliers, à partir de quelques centaines d’euros, tout en bénéficiant d’une diversification des biens et des locataires pour maîtriser au mieux le risque.
Néanmoins, leur actif n’est pas exclusivement composé d’immobilier puisqu’il comporte au minimum 10% de liquidités et jusqu’à 30% de valeurs mobilières. La liquidité est de ce fait meilleure que pour une SCPI, mais la performance dépend pour partie de celle de la poche financière.
L’offre d’OPCI reste limitée pour le grand public et l’historique de performance se révèle parfois décevant en raison de la poche financière mais aussi de frais de gestion courants assez élevés.
Côté fiscal, les distributions sont taxées au barème progressif de l’impôt sans abattement de 40%, et les gains en capital relèvent du régime des plus-values mobilières (avec abattement pour durée de détention), alors que les SCPI relèvent de la fiscalité immobilière.
Il est cependant possible de loger les OPCI dans un contrat d’assurance-vie pour en optimiser la fiscalité.

Assurance-vie luxembourgeoise (01-2017)

Je souhaite souscrire un contrat d’assurance-vie avec un profil d’investisseur prudent mais je ne veux pas m’exposer au fonds euros. Je m’intéresse à l’assurance-vie luxembourgeoise. Les possibilités de gestion y sont-elles adaptées à mon profil ?

Tout à fait. L’assurance-vie souscrite auprès d’une compagnie luxembourgeoise offre même davantage de solutions pour y gérer vos actifs.
  Outre l’accès, comme pour les contrats de compagnies françaises, à un large choix de fonds externes proposés par les grands gérants d’actifs, ces contrats permettent de créer, à partir de quelques centaines de milliers d’euros, un Fonds Interne Dédié (FID) où la gestion sera réalisée sur-mesure pour vous uniquement. Le gérant pourra utiliser une palette large d’instruments financiers, avec moins de contraintes que dans les contrats français. Même si le capital ne sera pas garanti, le gérant pourra construire un portefeuille défensif et diversifié. Ces contrats vous donnent également accès à des fonds internes collectifs (FIC), dans lesquels sont réunis des épargnants qui partageront le même profil de risque. Là aussi, le gérant disposera d’une grande souplesse dans le choix des actifs.

SCPI « européennes » (12-2016)

Je détiens des parts de Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) dont les actifs sont situés en France. Mon gestionnaire m’a parlé de SCPI européennes pour diversifier mon allocation. Qu’en pensez-vous ?

Plusieurs SCPI sont, pour tout ou partie, investies dans des immeubles situés en Europe, qu’il s’agisse de bureaux ou de commerces. D’une part, les gestionnaires ont pu identifier des opportunités d’achat  dans les pays d’Europe du Sud, suite à la forte crise immobilière qui les a affectés. D’autre part, certains gérants ont ciblé le marché allemand, voire dans certains cas celui des Pays-Bas, notamment pour profiter de la solidité de l’économie de ces pays. Cette diversification géographique nous semble en effet intéressante pour optimiser le couple rendement/risque de votre poche d’immobilier de rendement.
Par ailleurs, ces SCPI peuvent aussi vous permettre d’optimiser la fiscalité des revenus fonciers. En effet, la plupart des conventions fiscales bilatérales signées avec la France prévoit une imposition des revenus dans le pays de situation de l’immeuble. Ainsi, si le taux d’imposition des revenus fonciers est inférieur dans le pays étranger, vous réaliserez une économie fiscale, d’autant que les prélèvements sociaux ne sont en principe pas dus.
Il conviendra toutefois de veiller à la qualité des investissements et de la gestion, comme pour une SCPI « française », mais aussi à la capacité du gérant à maîtriser –tant sur le plan juridique qu’opérationnel- des marchés étrangers.

Assurance-vie et loi Sapin II (12-2016)

Je suis titulaire d’un contrat d’assurance-vie de 700 000 €. Agé de 65 ans, je vais prochainement prendre ma retraite et je souhaite mettre en place des retraits réguliers. J’ai entendu parler des impacts négatifs de la loi Sapin II sur l’assurance-vie. Que dois-je faire ?

Publiée au Journal Officiel le 10 décembre 2016, la loi Sapin II, en son article 49, vise à réguler le fonctionnement de l’assurance-vie en France. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), organisme exerçant une mission de surveillance du système financier français, bénéficie désormais de pouvoirs étendus et pourra notamment « limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat », pour une période de 6 mois consécutifs maximum.
Si jusqu’à présent la disponibilité des actifs était un avantage incontournable de l’assurance-vie, la loi Sapin II introduit une première limite à cette disponibilité. Le HCSF sera amené à activer le gel des rachats dans le cas où une remontée brutale des taux d’intérêt interviendrait, menaçant de ce fait la pérennité des compagnies d’assurances en raison de la garantie en capital octroyée aux assurés sur les supports en euros. Ce scénario n’est pas improbable et le risque d’illiquidité doit être d’autant plus pris au sérieux que la limitation actuelle du gel des rachats à 6 mois ne nous semble pas pérenne car insuffisante pour gérer une situation de crise réelle
Une première précaution consiste à privilégier les unités de compte plutôt que le support en euros mais elle ne vous garantit pas la liquidité car rien ne nous assure à ce stade que le HCSF suspendrait uniquement les arbitrages et les rachats en sortie du support en euros.
Une solution pour conserver une liquidité totale pourrait consister à racheter votre contrat et réinvestir sur un contrat d’assurance-vie luxembourgeois. En effet, la loi Sapin II ne s’applique pas aux compagnies d’assurances luxembourgeoises. De plus, ces compagnies n’ont que peu accordé de garanties en capital et les ont généralement réassurées auprès de compagnies françaises. Pour être certain de conserver toute liquidité, nous vous invitons néanmoins à n’utiliser que des supports en unités de compte (fonds externes ou fonds internes), les traités de réassurance sur les supports en euros luxembourgeois pouvant en effet conduire, par ricochet, à une illiquidité de ces supports.
Les impacts fiscaux d’un rachat de votre contrat actuel doivent néanmoins être évalués, que ce soit en matière de revenus ou de transmission, et mis en balance avec le risque d’illiquidité avant toute décision.

Faut-il conserver son Plan d’Epargne Logement (PEL) de plus de 12 ans ? (10-2016)

J’ai souscrit un PEL fin 2003, rémunéré à 2,50% brut. Mon banquier m’appelle régulièrement pour me proposer de le fermer et de réallouer les liquidités, arguant de la fiscalisation des intérêts, celui-ci ayant plus de 12 ans. Qu’en pensez-vous ?

Dans le contexte actuel de taux d’intérêt très bas, 2,50% net de frais et brut de fiscalité constitue une excellente rémunération pour un placement sans autre risque que le défaut de votre banque.
Si vous percevez moins de 2 000 € d’intérêts chaque année, vous pouvez opter pour l’imposition des intérêts au taux forfaitaire de 24%, qui peut s’avérer plus intéressant que le barème progressif de l’impôt sur le revenu, selon votre tranche marginale d’imposition.
En tenant compte des prélèvements sociaux au taux de 15,50%, le rendement net de prélèvements de votre PEL peut donc s’établir à 1,51% ((2,50%  * (1-24%-15,50%)). Il pourrait vous sembler plus faible que celui d’un support en euros d’une assurance vie arrivée à maturité fiscale mais celui-ci va continuer de s’éroder au fil des ans alors que le rendement de votre PEL restera fixe. De plus, le support en euros pourrait perdre de sa liquidité dans quelques années.

Ainsi, le PEL reste pertinent, en dépit d’une fiscalité plus forte liée à son ancienneté. Nous vous conseillons donc de le conserver.

Tous les trackers ne se valent pas (09-2016)

Mon conseiller financier me propose d’investir en bourse par l’intermédiaire de fonds indiciels cotés (trackers). Il met en avant la simplicité du produit et ses faibles frais. Dois-je suivre sa recommandation ?

Les trackers ont le vent en poupe, sous l’impulsion des acteurs du conseil financier en ligne (banques, courtiers, nouveaux acteurs de la « Fintech »).
Puisque l’objectif de gestion est de répliquer la performance d’un indice boursier ou l’évolution du prix d’un actif (par exemple, l’or ou le pétrole), l’investisseur peut facilement comprendre les variations de valeur de son portefeuille. En outre, le travail de sélection des titres étant inexistant, les frais de gestion sont très inférieurs à ceux des fonds traditionnels. Enfin, un tracker permet d’acheter ou de vendre en une opération, pour des montants limités, un panier de titres.
Toutefois, comme il en est de rigueur en matière d’investissement boursier, il convient d’être prudent dans la sélection des produits, en opérant une distinction entre trackers  « physiques » et « synthétiques ».
Les premiers se rapprochent d’une détention en direct des titres, l’actif du fonds étant composé des titres de l’indice qu’il réplique.
En revanche, pour les produits synthétiques, la logique est différente. Selon les statuts du fonds, le gérant sera libre de sélectionner les titres qu’il souhaite. Par un mécanisme d’échange de performance (appelée « SWAP ») avec une entité tierce (« contrepartie »), il pourra délivrer la performance d’un actif ou d’un indice déterminé, indépendamment de l’évolution réelle des actifs du fonds.
Cette technique permet par exemple l’investissement sur les marchés américains via un Plan Epargne en Actions (PEA), qui se doit normalement d’être investi en actions européennes.
In fine, les trackers synthétiques ajoutent, au risque des titres eux-mêmes, un risque lié à la solvabilité de la contrepartie. Nous vous recommandons donc de privilégier les trackers « physiques » et d’être attentif à leur taille et leur liquidité.

Assurance-vie et projet de loi Sapin II (07-2016)

Faut-il s’inquiéter pour les placements en fonds euros, compte tenu du projet de loi Sapin II actuellement en discussion au Parlement, qui fait l’objet d’articles alarmistes dans la presse grand public ?

Il convient d’être prudent quant aux conclusions tirées à ce stade des discussions parlementaires. En effet, le texte définitif n’a pas encore été voté et de nombreux amendements peuvent encore être introduits ou supprimés. Toutefois, la tendance n’est clairement pas favorable au fonds euros.

D’une part, le législateur souhaite doter le Haut Conseil de Stabilité Financière (HSF) de la capacité à imposer un niveau de taux de rémunération du fonds euros inférieur à celui fixé par les compagnies d’assurance. D’autre part, le HSF pourrait aussi avoir la possibilité de suspendre ou limiter en montant pendant une durée déterminée les retraits sur le compartiment en euros des contrats d’assurance-vie ou de capitalisation.

Tout ceci s’inscrit dans un contexte de taux d’intérêt très bas et d’une crainte d’une remontée soudaine des taux qui pourrait mettre en situation d’insolvabilité l’ensemble des compagnies d’assurances si ce mouvement s’accompagnait de retraits massifs des assurés. Pour l’instant, il semble fort logiquement que les « unités de compte » (UC) ne soient pas visées par le Projet de Loi. Les épargnants pourraient avoir intérêt à réaliser progressivement des arbitrages sur ce compartiment afin d’alléger la part du fonds en euros, sachant toutefois que les assurés doivent assumer le risque en capital sur ces supports, puisque les compagnies s’engagent sur le nombre d’unités de compte mais pas sur la valeur (pas de capital garanti contrairement au fonds euros jusqu’à présent). L’exception française des supports en euros touche donc vraisemblablement à sa fin : entre rendement, risque et liquidité, les épargnants français devront désormais choisir, comme tous leurs homologues dans le monde.

Actions et cœur de patrimoine (06-2016)

Je lis dans de nombreux journaux qu’il faudrait investir en actions européennes car les obligations ne rapportent plus rien et les supports en euros pourraient devenir risqués. Quand je vois le yoyo de la bourse, j’ai quelques doutes… Que faire ?

Dans un contexte de taux d’intérêt proches de zéro, investir le cœur de son patrimoine devient en effet un exercice délicat. Le rendement des obligations ne rémunère clairement plus le risque. Seul le segment des obligations d’entreprises non « investment grade » mérite l’intérêt à condition de rester sur des maturités suffisamment courtes. Le cas du support en euros est différent puisqu’il est aujourd’hui encore attractif en terme de rendement et sans risque en capital à court terme. Son seul inconvénient est de vous faire courrir, en cas de remontée significative des taux à moyen terme, un risque d’illiquidité (retraits et arbitrages en sortie du support en euros contingentés).
Dans ce contexte, les actions européennes apparaissent en effet comme une alternative intéressante, compte tenu de prix raisonnables et de l’amélioration de la conjoncture économique européenne. Pour autant, la volatilité de cette classe d’actifs à court terme en rend l’utilisation pour le cœur de son patrimoine délicate. Plusieurs méthodes existent pour limiter la volatilité de votre portefeuille. La première consiste à utiliser des fonds actions « flexibles » dans lesquels les gérants vont procéder à des couvertures dans les périodes de doute des marchés ou arbitrer entre actions et cash. La seconde à étaler vos investissements en profitant de la volatilité pour entrer plutôt sur des points bas du marché.

Diamant d’investissement (06-2016)

Je recherche un placement « tangible », facilement liquide en cas de problème et qui se valorisera bien avec le temps. Il me semble que le diamant d’investissement répond à ces critères. Qu’en pensez-vous ?

Comme pour l’or, nous considérons que l’investissement en diamant ne répond pas au besoin d’une valorisation de son patrimoine mais plutôt à une sorte d’assurance en cas de réalisation d’un risque économique et/ou géopolitique extrême. Le cours du diamant a bien progressé depuis 2003, comme l’ensemble des actifs réels, mais il n’a toujours pas retrouvé, en euros constants (c’est-à-dire net d’inflation), son cours du début des années 80 !
Par ailleurs, le cours du diamant est à la merci des innovations scientifiques qui permettraient de réaliser des diamants de synthèse de plus grande taille, ce qui fait courir un risque spécifique non maîtrisable.
Enfin, il est très difficile d’identifier les acteurs fiables auprès de qui acheter des diamants, que ce soit sur internet ou en boutique et le risque est grand, selon les spécialistes de ce marché, que l’investisseur soit abusé.
Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’il vaut mieux se tenir à l’écart du diamant d’investissement.

Dépositaire américain pour un contrat luxembourgeois (05-2016)

Compte tenu de la montée des extrémismes en Europe, je souhaiterais que le dépositaire des actifs de mon contrat d’assurance vie luxembourgeois soit une banque américaine. Est-ce possible ?

Rien ne s’oppose dans la réglementation luxembourgeoise à ce que le dépositaire des actifs soit une banque établie aux Etats-Unis. Dans la pratique, aucune n’a été agréée par le commissariat aux assurances. Il est en revanche possible de déposer les actifs dans une banque britannique ou canadienne. Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que le souscripteur d’un contrat d’assurance vie n’est pas le propriétaire des actifs. Il détient seulement une créance sur la compagnie qui est seule propriétaire des actifs. En cas de scénario politique extrême en Europe nous ramenant dans les périodes les plus sombres de notre histoire, le fait que les actifs soient déposés dans une banque non européenne ne nous semble pas offrir une protection supplémentaire très significative.

Assurance vie luxembourgeoise en euros (04-2016)

J’envisage de souscrire à une assurance vie luxembougeoise pour bénéficier d’une meilleure garantie en cas de difficulté de la compagnie. La protection est-elle identique que j’investisse en unités de compte ou sur le support en euros ?

Les compagnies d’assurance vie luxembourgeoise qui proposent un support garanti en euros n’assument pas elle-même la gestion des actifs et la garantie en capital. Elles s’adossent à une compagnie française, via un mécanisme de réassurance. De ce fait, le contrat luxembourgeois ne nous semble pas vous apporter une protection meilleure qu’un contrat français si vous l’investissez sur le support en euros. En revanche, vous y perdrez en rendement annuel. Généralement, de l’ordre de 0,10% à 0,20%.
Si vous souhaitez une garantie optimale en cas de défaut de la compagnie, il vous faudra investir en UC uniquement, mais en acceptant de ce fait un risque en capital significatif.

Transfert de PEA et date d’effet fiscal (03-2016)

J’ai transféré un PEA bancaire de 2001 vers un PEA assurance. Celui-ci mentionne une date d’effet au jour du transfert. L’assureur prétend que je bénéficierai néanmoins de l’antériorité fiscale de mon PEA, comment est-ce possible ?

Le PEA est un dispositif fiscal particulier qui peut s’appliquer soit à un compte titres (PEA bancaire), soit à un contrat de capitalisation (PEA assurance). Lorsque vous transférez votre PEA, un nouveau compte titres ou un nouveau contrat de capitalisation est ouvert par l’établissement bénéficiaire. Mais « l’enveloppe fiscale » PEA demeure avec ses caractéristiques propres, et notamment son antériorité. Dans votre cas, c’est la date d’effet de votre contrat de capitalisation qui a été fixée en 2016, votre PEA conservant pour sa part sa date d’effet de 2001. Tant que l’enveloppe PEA demeure, ce sont ses caractéristiques fiscales qui trouvent à s’appliquer. Par contre, dans le cas où les conditions exigées pour un PEA ne seraient plus remplies ou bien en cas de décès, le PEA disparaîtra et ce sont les caractéristiques fiscales du contrat de capitalisation qui s’appliqueront, sur la base de sa date d’effet 2016.

Allocation tactique versus allocation stratégique (02-2016)

Ma banque me propose un mandat de gestion pour piloter de manière réactive l’allocation d’actifs de mon portefeuille et notamment son exposition aux marchés actions. Ai-je intérêt à accepter ?

Il est difficile, sur longue période, de faire mieux qu’une gestion passive. Les études académiques montrent que la principale contribution à la performance d’un portefeuille est l’allocation stratégique, c’est-à-dire le fait de choisir une répartition de votre portefeuille sur les différentes classes d’actifs possibles en fonction de votre horizon de placement et de vos attentes en terme de rentabilité et de risque. L’allocation tactique n’aurait en moyenne qu’une contribution de quelques pourcents de la performance globale.
En clair, une gestion réactive a surtout pour effet de limiter la volatilité -c’est-à-dire l’amplitude des variations de valeur- de votre portefeuille mais n’améliore pas significativement la performance moyenne à long terme. Vous devez donc être attentif à ce que les frais du mandat ne dégradent pas trop cette performance.

Stratégie long/short ? (01-2016)

Mon conseiller m’a recommandé d’utiliser des fonds « long short actions » pour bénéficier d’une performance absolue, indépendante de l’évolution des marchés. Ne s’agit-il pas de gestion alternative très risquée ?

Une stratégie long/short actions consiste à investir dans les actions de sociétés présentant selon le gérant le meilleur potentiel de performance et à « vendre » les actions de sociétés dont le gérant pense qu’elles vont perdre de la valeur ou bien à vendre l’indice de marché. Lorsque l’exposition nette aux marchés actions est nulle, on parle alors de stratégie « market neutral ». La plupart des fonds long short actions dégageant une performance annuelle moyenne supérieure au rendement du support en euros d’assurance vie ont un biais directionnel : ils utilisent, dans les périodes jugées opportunes, une exposition nette aux marchés actions de quelques dizaines de pourcents pour capter une tendance positive de marché. Dans tous les cas, il s’agit bien de gestion dite « alternative », ce qui ne signifie pas que le risque est élevé. Pour apprécier le risque d’un fonds long short actions, examinez plusieurs indicateurs : l’exposition nette aux marchés, la perte maximale historique (notamment dans les périodes de forte baisse des marchés actions), ainsi que le levier maximum autorisé (c’est-à-dire le montant maximum pouvant être investi rapporté aux capitaux collectés) qui doit rester limité pour éviter qu’une mauvaise anticipation du gérant ne puisse générer de lourdes pertes.

Frais d’un fonds en euros à PB différée ? (01-2016)

Je souhaite investir au sein d’un support en euros d’assurance vie à participation aux bénéfices différée. Mon assureur prétend que les frais de gestion annuels de 1,2% sur ce support équivalent à des frais de 1% sur le support en euros classique. Est-ce exact ?

L’assureur perçoit ses frais de gestion sur la valeur de rachat du contrat. Pendant la période du différé de la participation aux bénéfices, cette valeur reste constante et est égale aux primes nettes versées. Dans le cas d’un support en euros classique, la valeur de rachat progresse régulièrement en fonction du taux minimum garanti et de l’attribution, généralement annuelle, de la participation aux bénéfices.
Nos calculs montrent qu’il faudrait un rendement annuel moyen de 4% pour qu’il y ait équivalence sur une durée de 8 ans entre des frais de 1,2% sur un support en euros à PB différée et des frais de 1% sur un support en euros classique. Sur la base d’un rendement annuel moyen de 2,5%, les frais équivalents seraient de 1,12%.

Ces questions-réponses font l'objet d'une publication mensuelle dans la revue "Intérêts Privés"

 

Mentions Légales - CNILConditions Générales d'Utilisation
Plan du siteLiens